Indubitablement nous autres passionnés d’aviation avons toutes et tous rêvé à un moment donné de posséder notre propre appareil de la Seconde Guerre mondiale. L’ancien pilote de ligne américain Richard Kosi l’a fait, ou plutôt il a fait son propre avion de la guerre 39/45. Aidé de quelques doux dingues membres comme lui de l’Experimental Aircraft Association il a construit une superbe réplique d’un Boeing B-17G Flying Fortress. Même s’il est très fidèle au modèle original son Bally’s Bomber surprend dès le premier coup d’œil.
Alors oui le bombardier Boeing B-17 Flying Fortress est sans doute le plus célèbre bombardier allié de toute la guerre. Que ce soit sous les couleurs américaines ou britanniques ils a largement marqué le conflit autant que l’histoire aéronautique. Son choix comme machine de départ pour la réalisation d’une réplique semblait donc logique pour Richard Kosi.
Sauf que l’homme est un peu fou. Car son avion n’est à la bonne taille.
Le Ballys’ Bomber a été réalisé à l’échelle un tiers d’un vrai B-17G !
Commencé formellement en 1999 l’aventure de ce quadrimoteur s’est déroulé sur plus de quinze ans puisque l’usinage des pièces et l’assemblage de l’avion se sont terminés en 2016. Une fois passée la stupéfaction de se retrouver face à face avec une forteresse volante deux tiers trop petite les autorités de l’aviation civile américaine lui ont délivré une certification. Cependant le Bally’s Bomber ne peut voler que dans le strict cadre de l’Experimental Aircraft Association sis à Oshkosh dans l’état américain du Wisconsin. Il porte l’immatriculation américaine N413ME.
Avec ses quatre moteurs allemands Hirth F30 d’une puissance nominale de 85 chevaux le Bally’s Bomber est bien un véritable avion. Ce n’est ni une machine radiocommandé ni un drone mais un monoplace. Le pilote est certes un peu à l’étroit, ses semelles de chaussures viennent flirter avec le poste de tir avant et sa tête frôle le plafond. Mais quel gros kif cela doit être de pouvoir faire décoller son propre Boeing B-17G. Et tant pis si l’avion n’est pas exactement à la bonne taille.
Car c’est là le petit secret du Bally’s Bomber : il vole vraiment. Pas longtemps certes, ne pouvant généralement pas tenir les airs plus de 40 minutes mais en vol il a tout d’un vrai bombardier américain de la guerre 39/45. La Flak en moins.
Alors oui un tel avion n’a pas grand chose de sérieux, si ce n’est que ses techniciens, ses pères l’ont pensé de la manière la plus sérieuse, l’ont construit de la manière la plus sérieuse, pour qu’au final il vole… pour le fun. Chapeau bas à ces artistes.
Photos © Experimental Aircraft Association.
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10 Responses
2/3 d’une forteresse volante, ça fait quand même une vingtaine de mètres de longueur. Ça fait déjà un beau jouet.
Je me suis trompé, ça fait une vingtaine de mètres d’envergure et non de longueur (désolé, je suis allé un peu vite).
Relisez bien l’article François et vous verrez que l’avion représente un tiers d’un B-17G et non deux tiers. 😉
Désolé, je ne suis pas réveillé ou alors il faut que je change mes lunettes.
Des monoplaces quadrimoteurs, il ne doit pas y en avoir beaucoup… vous en connaissez ?
A part celui là bien sûr…
J’ai le solar impulse en tête … mais rien d’autre
PS: félicitations Arnaud, il fallait le dénicher celui là!!!
Merci Flixm, c’est notre rôle à la rédaction de vous faire découvrir des sujets inhabituels sur l’aviation. 😉
Il fait la taille d’un Cessna 172. Quand on le voit voler en vidéo on dirait plus du modèle réduit radiocommandé que de l’aviation de loisirs.
Alors ça, il fallait y penser, quelle idée 😀
Belle trouvaille de la rédaction !
Merci, c’est notre rôle de vous trouver des sujets insolites comme celui du Bally’s Bomber. 😉