C’est en fait une forme de retour aux sources pour les aviateurs français. Depuis la fin du mois de mars 2020 les avions de combat Dassault Aviation Rafale de l’Armée de l’Air engagés dans la guerre contre le terrorisme islamiste en Irak et en Syrie mènent des missions de reconnaissance tactique et de renseignement aéroporté. Et pour cela ils disposent d’une des meilleurs nacelles au monde : le pod Reco-NG. De jour comme de nuit ils peuvent ainsi traquer les djihadistes.
Pourtant le pod Reco-NG (pour Reconnaissance-Nouvelle Génération) monté sur Dassault Aviation Rafale B/C n’a pas grand-chose d’une nouveauté dans la région. En septembre 2014 lorsque le Président de la République François Hollande accepta de rejoindre la coalition internationale montée par Barack Obama afin de contrer l’avancée des troupes de Daech en Irak la reconnaissance tactique était la mission première des avions français. Et déjà alors il s’agissait de Rafale couplés au pod Reco-NG.
En fait cela fait presque dix ans que l’Armée de l’Air utilise cette nacelle. C’est en novembre 2010 qu’elle fut acceptée au service. C’est un outil évidemment entièrement numérique, avec des images systématiquement géoréférencées. Le pod Reco-NG assure une prise de photos en très haute définition à basse et haute altitude de jour comme de nuit, sous deux spectres d’images très différents : classique et infrarouge. Ce dernier peut également être employé en plein jour afin de détecter des traces de chaleurs, même résiduelles. Ce particularisme de la nacelle conçue par Thales lui permet en Irak et en Syrie de traquer les tunnels et les caches souterraines des terroristes islamistes.
La nacelle mesure 4.60 mètres de long et pèse environ 1100 kilos. Un œil néophyte peut parfaitement la confondre avec un réservoir de carburant. Les spécialistes et les passionnés savent bien qu’il n’en est rien.
C’est depuis la Base Aérienne Projetée sise en Jordanie que les Rafale de l’Armée de l’Air équipées du pod Reco-NG assurent leurs missions au-dessus de l’Irak et d’une partie de la Syrie. Il faut bien différencier les vols de reconnaissance tactique de ceux de renseignement aéroporté. Les premiers permettent de préparer des raids aériens ou bien des tirs d’artillerie à venir pour le compte de la coalition internationale ou bien des forces irakiennes. Les seconds concernent un travail de recueil d’informations à plus long terme, permettant ainsi de faciliter le travail des services de renseignement militaire alliés.
Photos © Armée de l’Air.
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