Cette fois-ci ça y est : l’Illmavoimaat a fini d’examiner les prétendants au remplacement de ses actuels chasseurs McDonnell-Douglas F/A-18C/D Hornet. Et les premiers résultats sont plutôt surprenants puisque les militaires finlandais semblent tourner le dos au Lightning II furtif américain et surtout au Gripen du voisin suédois Saab. On s’oriente donc vers un affrontement entre Airbus DS, Boeing, et Dassault Aviation. Avec cependant, soyons sincères, un net avantage pour l’avionneur de Seattle.
Pour mémoire c’est du 9 janvier au 26 février 2020 que l’aviation finlandaise a testé cinq modèles d’avions de combat en provenance des États-Unis et de pays européens. Et toutes ces phases d’essais n’ont visiblement pas été couronnées de succès.
Concernant le Saab JAS 39E/F Gripen suédois l’état-major finlandais souligne qu’à ses yeux c’est un avion encore actuellement en phase de développement et qu’il ne pourra pas donner sa pleine mesure avant plusieurs années. Il semble donc (définitivement) éliminé du programme HX après son évaluation réalisée du 30 janvier au 6 février 2020, c’est à dire en troisième avion après deux autres prétendants.
La situation est sensiblement différente concernant le Lockheed-Martin F-35A Lightning II. Même si là encore l’avion n’a pas séduit autant que son constructeur aurait pu l’espérer. En fait tout avait mal débuté pour l’avion furtif américain. Le programme HX obligeait à envoyer deux avions minimum mais Lockheed-Martin a voulu jouer les fier-à-bras en présentant quatre machines. Sauf qu’au moment de partir des États-Unis seuls deux ont pu prendre le départ, faute de ravitailleurs en vol en suffisance. Pis une fois arrivés en Finlande seul un des deux Lightning II a pu correctement réaliser ses vols, l’autre n’assurant que 60% de sa prestation. Pas de bol, mais ça ne joue vraiment pas en sa faveur. Ses (nombreux) détracteurs vont s’en donner à cœur joie sur ce coup là.
Ne voulant pas totalement se compromettre vis à vis des Américains les Finlandais n’ont pas encore officiellement éliminé leur avion dernier cri, mais c’est tout comme !
Il reste donc trois avions en lice : Airbus DS Typhoon, Boeing F/A-18E/F Super Hornet, et Dassault Aviation Rafale. C’est moi ou il y a comme une impression de déjà vu dans cet affrontement ?
Pour l’instant aucune critique négative n’est parvenu de Finlande concernant ces trois là. Mieux même les médias locaux soulignent que les prestations américaines et françaises ont impressionnés le jury. De là à voir le Rafale sous la cocarde bleue et blanche finlandaise il n’y a qu’un pas. Que nous ne franchirons pas.
En effet soyons très clairs : le Rafale et le Typhoon risquent bien de perdre face au Super Hornet. Pas pour des raisons aéronautiques ou techniques mais bel et bien à cause de la diplomatie et de la politique. En l’absence d’une politique européenne de défense stable et ambitieuse Airbus DS et Dassault Aviation, l’Europe et la France donc, ne peuvent pas garantir à la Finlande une protection totale contre l’encombrant voisin russe. Ce que Boeing peut au travers du «parapluie» du Pentagone. En outre le géant américain propose désormais son EA-18G Growler en complément des Super Hornet, un avion qui donnerait à la Finlande une capacité de guerre électronique inédite.
Affaire donc à suivre.
Photo © US Navy.
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7 Responses
Un duel par définition c’est entre 2 adversaires. Là, on a encore 3 concurrents en lice; il s’agit donc d’un truel (à ne pas confondre avec une truelle !) …
Surprenant en effet ! Le Gripen me semblait particulièrement bien adapté aux besoins de la Finlande. Bonne chance au Rafale !
Si j’ai bien compris ce que j’ai lu sur d’autres sites, la 1ère phase est terminée mais aucun avion proposé n’est éliminé. Le choix sera après la 2ème phase.
Si les 3 restants sont ceux que vous avez indiqués, le Super Hornet a l’avantage sur les 2 autres, 1: parce qu’il est américain (le fameux hypothétique parapluie), 2: 80% de l’ensemble est dans le même état d’esprit que le Hornet actuel donc un coût de formation des personnels sols et naviguants moindre car ils connaissent la « philosophie » de ce type d’avion. Même si au final le coût global de possession sera plus élevé qu’ 1 Rafale ou 1 Typhoon. Ceci pourrait être également le même scénario en Suisse.
Si le Gripen NG est éliminé parce que actuellement il n’est pas « fini ». En 2025 il le sera et il aura le Meteor. Vu que le cgp est moindre qu’1 Rafale ou 1 Typhoon, je choisirai cet avion car les Finlandais n’ont qu’1 territoire de 300000Km² à défendre avec en + en cadeau des Global Awacs, en +, cela leur permettra d’avoir 1 vision d’avance pour se défendre contre l’ours russe.
Le duel était f35 vs super hornet, maintenant ont connait le gagnant. Le f35 est mal né et il s’incline devant un avion abouti .
Je ne suis pas sûr que de proposer l’EA-18 Growler permette réellement à Boeing de prendre l’avantage.
En effet, lors d’une précédente lecture sur les capacités de brouillage de l’aéronautique navale française, il était précisé que cette dernière n’avait pas besoin d’un avion particulier car le système SPECTRA du Rafale proposait tout ce que peut faire un EA-18 Growler.
Boeing et Dassault se retrouverait donc à égalité sur cet aspect-là.
La France n’a qu’à proposer son parapluie nucléaire à la Finlande!!! 300 têtes nucléaires devraient dissuader la Russie d’attaquer la Finlande!
Comme toujours, ce sera les américains et le f18 qui vont remporter l’appel d’offre !!!! C’est politique tout simplement !!!!!