Ça va commencer à ressembler à un embouteillage de navires de guerres américains en mer d’Arabie. L’US Navy vient de confirmer qu’elle conservait le porte-avions USS Harry S. Truman sur zone afin de maintenir une certaine pression sur le régime iranien. Dans le même temps elle a indiqué que l’USS Dwight D. Eisenhower serait également présent dans la région et que le porte-aéronefs USS Bataan n’allait pas la quitter non plus. Autant dire qu’elle dispose d’une puissance aérienne et navale assez impressionnante au plus près des côtes de la république islamique.
Dans la région du Golfe depuis Noël dernier l’USS Harry S. Truman va donc devoir rester encore quelques temps de plus dans les eaux de la mer d’Arabie. Et depuis tout ce temps ses avions et hélicoptères enchaînent les rotations, mais sans grande certitude sur leur utilité.
Surtout donc il va être rejoint par le porte-avions USS Dwight D. Eisenhower et son groupe aérien au grand complet. Autant dire qu’il va y avoir quelques Growler et Super Hornet au-dessus des eaux, sans compter les Hawkeye ou encore les hélicoptères. Et comme si ça ne suffisait pas le porte-aéronefs USS Bataan est également en patrouille dans la zone avec ses Harrier II et Osprey. L’étoile américaines est omniprésente.
Qu’est-ce qui peut expliquer ce regain de tension entre Washington et Téhéran ? En fait la première considère la seconde comme responsable de l’attaque à la roquette contre une base inter-alliée en Irak ce mercredi 11 mars 2020. Deux militaires américains et une britanniques y avaient trouvé la mort, tandis que quatorze autre étaient plus ou moins sérieusement blessés. Honnêtement pour une fois le Pentagone n’exagère pas dans ses accusations, l’attaque portant la marque de la brigade chiite Kata’ib Hezbollah. La KH comme l’appelle les militaires américains avait été la cible de frappes américaines en décembre 2019.
Quel lien alors entre elle et le gouvernement iranien ? Il est économique et tactique. Les services spéciaux de la république islamique financent la KH, l’arme, et la forme. En gros elle est leur représentant quasi officiel sur le sol irakien. Et par effet de ricochet l’ennemi assuré des États-Unis.
Surtout ce nouveau déploiement de force intervient un mois après que les parlementaires américains aient décidé de brider l’action américaine dans la région. Cela fait donc dix mois que sans discontinuer des porte-avions américains mettent la pression sur le régime islamiste iranien. Pour un résultat finalement assez mitigé, voire franchement inutile. L’Iran a repris le chemin de l’enrichissement de son combustible nucléaire et les États-Unis ont perdu un de leurs plus précieux drones de reconnaissance. La belle affaire que voilà.
En attendant donc les eaux de la mer d’Arabie vont perdre de leur sérénité au bruit des réacteurs d’avions de combat et des pales de rotors des hélicoptères.
Et l’aviation iranienne dans tout ça ? Elle se fait hyper discrète, hormis quelques drones ça et là, les avions de combat et de reconnaissance ne se hasardent jamais au plus près des navires de guerre américains. Pas question de risquer d’engager un conflit avec ce puissant ennemi.
Photos © US Navy.
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