La belle histoire entre les militaires américains et l’hélicoptère européen se poursuit. Ce mercredi 4 mars 2020 le Pentagone a fait savoir que l’US Army lui avait demandé d’acquérir quinze nouveaux hélicoptères légers polyvalent UH-72 Lakota auprès du constructeur Airbus Helicopters. Des appareils qui viendront s’ajouter à ceux déjà en attente de livraison. La dernière commande de ce type à presque pile deux ans.
Alors certes ils ne seront pas assemblés en Allemagne ou en France mais bien sur le territoire des États-Unis, dans l’usine Airbus Helicopters de Columbus dans l’état du Mississippi, mais il n’en reste pas moins que ces quinze hélicoptères sont payés à une entreprise européenne. En faisant cela tout le monde y trouve son compte : le groupe Airbus autant que le contribuable américain.
Ce nouveau contrat s’élève à 122.66 millions de dollars américains.
Et pour la première fois l’US Army communique sur le fait que ces hélicoptères ne servent pas exclusivement aux missions de liaisons et d’évacuation sanitaire comme il est était normalement prévu dans le contrat d’origine. En effet l’armée américaine a insisté sur le fait que ces UH-72A Lakota assureront également des missions d’entraînement initial et avancé, en remplacement d’une partie de la flotte des monoturbines Bell TH-67A Creek considérés comme inadaptés. C’est un jeu de dupes puisque les biturbines européens assurent ces missions de formation depuis maintenant cinq ans.
Reste donc que l’Airbus Helicopters UH-72A Lakota est un hélicoptère qui a le vent en poupe outre-Atlantique. Quotidiennement il démontre sa capacité à opérer aussi bien dans l’espace aérien américain qu’en opérations extérieures, au dessus des champs de bataille comme l’Afghanistan. À terme ce sont 478 hélicoptères de ce type qui voleront sous les marquages de l’US Army. À moins bien entendu que les militaires américains ne décident d’acquérir encore plus de machines de ce type. Ce qui est loin d’être impossible.
En effet aux États-Unis beaucoup commencent à parler de l’hélicoptère européen comme d’une potentialité pour le remplacement des Bell TH-1H Iroquois actuellement utilisés pour l’entraînement au sein de l’US Air Force. Le retour d’expérience sur son usage par l’US Army dans ce genre de mission en ferait l’appareil idéal : robuste et flexible mais ultramoderne et totalement adapté aux machines de son temps. Pas sûr cependant que Bell Helicopter et Leonardo ne laissent le champ libre à Aibus Helicopters.
Affaire donc à suivre.
Photo © US Army.
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Une réponse
C’est là qu’on voit la différence entre les USA, la Chine et l’UE. Pour vendre des avions et hélicoptères là-bas, Airbus est « obligé » d’y implanter des usines d’assemblage. A quand une usine d’assemblage Boeing ou Bell en Europe ?