Même si ce n’est à priori pas leur cœur de métier les équipages de patrouilleurs maritimes de l’aéronavale américaine vont bientôt bénéficier d’une nouvelle arme contre les bâtiments de surface. L’US Navy a en effet décidé de lancer le programme d’intégration des missiles anti-navires de nouvelle génération AGM-158C LRASM sur ses Boeing P-8A Poseidon. Une arme à la détection particulièrement délicate qui fut pensé initialement pour des avions comme le Boeing F/A-18E/F Super Hornet ou le Lockheed-Martin F-35C Lightning II. C’est surtout le début de la fin pour le célèbre missile AGM-84 Harpoon en service depuis la fin des années 1970.
Depuis plusieurs mois maintenant le Pentagone annonçait que l’intégration du LRASM sur avion de patrouille maritime se ferait dans la première moitié de la troisième décennie du 21e siècle. Pour le coup c’est même au tout début puisque l’US Navy entend que les premières munitions de ce type soient déclarées opérationnelles entre la fin 2020 et le tout début 2021.
Il s’agit donc désormais de définir si ces gros missiles anti-navires seront emportés à bord d’une des cinq soutes à armement du Boeing P-8A Poseidon ou bien sous l’un des six points d’emport de voilure. À priori les premières projections donnent que chaque avion ne pourra pas disposer de plus de deux missiles AGM-158C par mission. En même à en environ trois millions de dollars la pièce ce n’est pas une munition que l’aéronavale américaine gâchera inutilement.
Car à la différence des AGM-84L/N Harpoon, environ trois fois moins chers à l’unité, les AGM-158C LRASM sont clairement désignés pour la destruction de cibles navales à très hautes valeurs comme des porte-avions ou encore des destroyers. Ce missile furtif est dérivé du missile de croisière AGM-158 JASSM en dotation notamment dans l’US Air Force. Beaucoup de données autour de ce nouveau missile anti-navire sont encore classifiées, et c’est logiques. Pour autant on sait que sa charge de combat est de 450kg d’explosif à fort pouvoir détonnant.
Est-ce l’heure de la retraite du Harpoon ? Oui et non, mais ce qui est sûr c’est que cette décennie risque de lui être fatale, tout du moins dans l’US Navy dans sa version aéroportée. Il lui restera les versions tirées depuis des navires de guerre voire des submersibles.
Photo © US Navy
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