Le futur Airbus Helicopters H160M Guépard se précise un peu plus.

L’annonce a été faite ce jeudi 6 février 2020 par le ministère des armées. Le constructeur Airbus Helicopters, le motoriste Safran Helicopter Engines, et la Direction Générale de l’Armement ont conjointement commencé à la fin de l’année dernière les travaux de pré-définition du futur HIL. Appelé officiellement H160M Guépard celui-ci doit permettre de remplacer par moins de cinq modèles d’hélicoptères en France. Et évidemment son constructeur table sur un effet boule de neige à l’export.

Que l’on ne s’y méprenne pourtant pas il ne s’agit nullement de la définition de l’hélicoptère dans ses futurs missions de combat et/ou de soutien. Ce n’est pas maintenant que les acteurs du domaine décideront si l’Hélicoptère Interarmée Léger emportera ou non tel ou tel missile, telle ou telle mitrailleuse, tel ou tel FLIR. Non pour cela il faudra encore attendre l’année prochaine comme annoncée l’année dernière par la ministre des armées.

La pré-définition du futur H160M Guépard consiste à travailler sur quelques points d’avionique comme la planche de bord ou les communications. Dans le même temps la DGA veillera à s’assurer que le futur aéronef sera bien navalisé, permettant ainsi sa mise en œuvre sur les bâtiments de la Marine Nationale. Après tout quatre des cinq modèles d’hélicoptères qu’il doit remplacer servent régulièrement à bord du porte-avions, des porte-hélicoptères, et de tous les navires de guerre en service en France. Sa propulsion doit aussi être totalement définie entre le constructeur et le motoriste autour de l’actuel turbine Safran Arrano.

En fait il semble bien que plus que le pouvoir politique de madame Parly ce soit les militaires qui poussent pour que l’Airbus Helicopters H160M Guépard soit finalisé le plus vite possible. L’explosion des coûts d’utilisation de certains hélicoptères qu’il doit remplacé d’ici six ans rend son arrivée en service totalement urgente. Que le temps va sembler long pour nos militaires d’ici à 2026.
Car si les Fennec de l’ALAT et de l’Armée de l’Air ont encore quelques beaux jours devant eux, les Alouette III de la Marine Nationale et les Gazelle de l’ALAT commencent à sérieusement montrer des signes de fatigue. Il faut signaler que selon la DGA le coût d’une heure de vol sur Alouette III flirte actuellement avec les 10 000 euros. Et une mission sur un tel hélicoptère dure très rarement une heure seulement. Le cas des Dauphin 2 et des Panther de la Marine Nationale est relativement similaire à celui des Fennec, même si certains de ces hélicoptères commencent eux-aussi à accuser le poids des ans.

En attendant donc pour savoir à quoi ressemblera cet hélicoptère très polyvalent il faut se contenter de la maquette présentée à l’échelle 1 depuis l’an dernier. C’est elle qui est reproduite en photo de couverture de cet article.

Photo © Airbus Helicopters.