C’est un des marchés d’hélicoptères militaires les plus prometteurs des prochaines années en Europe, et pourtant il en est au point mort. Un peu moins d’un an et demi après le déblocage d’un budget destiné au remplacement des hélicoptères Alouette III le ministère de la défense autrichien en est toujours au même stade. Aucun hélicoptère ne semble réellement en compétition, au point que la presse locale se demande si vraiment les vénérables monoturbines d’origine française seront retirés du service dans deux ans. Dans ce pays comme chez nous il est véritablement légendaire.
Car l’Alouette III est vraiment l’hélicoptère à tout faire du Bundesheer, l’armée autrichienne. Du sauvetage en haute montagne à l’évacuation sanitaire des victimes d’accidents de la circulation en passant par le soutien aux forces spéciales ces hélicoptères savent s’adapter à toutes les demandes de ce pays alpin. Pourtant leur retrait du service est engagé depuis septembre 2018 et doit aboutir début 2022. Mais sans que l’on ne connaisse pas le moindre remplaçant possible.
Le comble est que le remplacement d’une partie des Agusta-Bell AB.212 d’assaut est lui engagé, au profit du Blackhawk. Il faut dire que le biturbine américano-italien est entré en service en Autriche environ douze ans après l’Alouette III. Mais il est aussi globalement plus fatigué que le monoturbine français. Et surtout il est bien moins polyvalent et rustique que lui.
Comme la presse autrichienne le souligne plusieurs hélicoptères pourraient être en lice. On parle désormais assez sérieusement dans le pays des Airbus Helicopters H135 et H145M mais également du Leonardo AW119 Koala ou encore des Bell 407 et 429 Global Ranger. Pour autant les hélicoptéristes chinois et russes en sont logiquement exclus.
Mais une autre alternative semble se faire jour : l’achat d’UH-60 Blackhawk supplémentaires afin de compenser à la fois les AB.212 et les Alouette III. Une solution qui pourtant ne permettra pas la succession de toutes les machines.
Le feuilleton du retrait des vénérables hélicoptères français en Autriche est donc loin d’être terminé. À que les militaires de ce pays veulent conserver leurs machines.
Photos © ministère autrichien de la défense.
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