C’est clairement un effet de la récente décision américaine d’acquérir l’hélicoptère italien. Initialement prévu pour décembre 2020 le retrait du service des actuels Bell OH-58B Saifan aura lieu en fin de compte lieu cet été dans les rangs de l’école de pilotage de l’aviation israélienne. Le constructeur européen Leonardo doit en effet livrer en priorité l’état hébreu afin de permettre ensuite de s’atteler au contrat de l’US Navy. Il faut dire qu’Américains et Israéliens ont sélectionné le même modèle d’hélicoptère.
Et pour une fois on ne pourra pas taxer les Israéliens d’avoir voulu américaniser leurs forces de défense en copiant les États-Unis : Heyl Ha’Avir avait sélectionné l’AW.119 Koala bien avant l’US Navy. Pour autant le futur Leonardo TH-73 sera très proche dans sa définition des hélicoptères israéliens.
Et particularité notable côté état hébreu, cette fois les futurs pilotes vont se former sur une machine réellement conçue pour le marché militaire. Rappelons que quand les Bell OH-58B Saifan avaient été achetés entre la fin des années 1970 et le début des années 1980 ils tenaient plus de l’hélicoptère civil de base que d’un quelconque appareil d’entraînement militaire. Même les Bell TH-57A Sea Ranger à l’époque en service dans l’aéronavale américaine étaient plus militarisés que ces Bell 206A-1.
De ce fait la désignation OH-58B Saifan est trompeuse car elle ramène à des machines comme les OH-58 Kiowa/OH-58D Kiowa Warrior de l’US Army qui n’ont finalement pas grande chose à voir avec l’appareil israélien.
La question qui se pose actuellement est de savoir en Israël que faire de ces Bell OH-58B Saifan en fin de vie. L’un d’entre eux va rejoindre les magnifiques collections du musée de Hatzerim, dédié à l’aviation israélienne. Mais déjà il est question de revendre, ou de céder gratuitement d’autres exemplaires à quelques-uns des rares alliés d’Israël dans le monde pouvant avoir besoin de ces machines. La Jordanie pourrait bien en faire partie tout comme le Sri Lanka. Reste que de telles machines ne pourraient être exportées qu’avec l’aval des États-Unis et sans doute uniquement pour des missions de soutien.
Les élèves-pilotes formés actuellement sur ces vénérables monoturbines termineront donc vraisemblablement leur cursus sur Koala. Ils verront alors à coup sûr une nette amélioration en matière de sécurité des vols autant que de confort de pilotage.
Photos © Heyl Ha’Avir.
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