Un porte-avions américain qui traverse le détroit de Gibraltar, ça n’a normalement rien d’un évènement aujourd’hui. Ce jeudi 5 décembre 2019 l’USS Harry S. Truman a pénétré la Méditerranée avec son groupe navale d’accompagnement. En théorie ces navires de guerre et leurs aéronefs embarqués doivent rejoindre la mer d’Arabie dans le cadre des opérations américaines face à la république islamique d’Iran. Ils assureront de ce fait la relève de l’USS Abraham Lincoln.
Pour mémoire depuis ce printemps ce dernier fait des ronds dans l’eau au large des côtes iraniennes. Sauf que ce coup de pression des États-Unis sur la république islamique ressemble désormais à un bourbier diplomatique dans lequel l’US Navy joue le premier rôle. Et pourtant l’US Air Force aussi est (timidement) entré dans la danse. Aucune agression de l’Iran contre l’Amérique à l’origine de cette décision et au final des moyens très considérables engagés dans cette «drôle de guerre». Américains et Iraniens se regardent en chiens de faïence.
Sauf quand ces derniers descendent un drone-espion qui volait trop près de chez eux.
Mais depuis quelques jours l’USS Abraham Lincoln a franchi le détroit d’Ormuz et donc pénétré les eaux du Golfe pour s’y mettre à l’abri.
Autant le dire donc l’USS Harry S. Truman est attendu comme le messie. Sauf qu’il doit encore traverser la Méditerranée, le canal de Suez, et la Mer Rouge avant de rejoindre la mer d’Arabie. Et que si court que soit le trajet il sera l’objet de toutes les observations. Un bâtiment comme celui-ci ne passe pas inaperçu, d’autant qu’au fil de son chemin son activité aérienne ne cesse jamais.
Durant toute sa phase de passage du détroit de Gibraltar le porte-avions américain était protégé depuis le ciel par un Casa CN-235M de reconnaissance maritime de l’Ejercito del Aire.
Les rotations des avions de combat Boeing F/A-18E/F Super Hornet et EA-18G Growler mais également des avions de surveillance Grumman E-2C Hawkeye ne s’arrêtent jamais. Et encore ne parlons pas des missions du quotidien des hélicoptères embarqués aussi bien à son bord que sur ses deux principaux navires d’escorte, le destroyer lance-missiles USS Ross et le croiseur lance-missiles USS Normandy. Ces deux bâtiment embarquent chacun deux Sikorsky MH-60R Seahawk. Pour mémoire c’est ce même USS Normandy qui a été survolé il y a un peu plus de trois semaines par un Lockheed P-3F Orion iranien.
Une chose est sûre les marins de l’USS Harry S. Truman passeront les fêtes de fin d’année au large des côtes iraniennes. Sauf si d’ici là la Maison Blanche en décide autrement et rappelle ses forces, revenant à une situation un peu plus pacifique et apaisée. On peut toujours rêver.
Photos © US Navy.
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Une réponse
Je ne savais pas que les espagnols participaient à la sécurité de la marine US dans le détroit ! Je suppose que les Britanniques y ont participé aussi à partir de leur rocher !