Ça commence à sentir la relève pour l’équipage de l’USS Abraham Lincoln. Ce mercredi 18 décembre 2019 le porte-avions USS Harry S. Truman a franchi les limites orientales du golf d’Aden, marquant son entrée en mer d’Arabie. C’est donc bien le signe que les Américains sont déterminés à maintenir la pression navale contre la république islamique d’Iran et son programme d’enrichissement nucléaire. Par contre à bord du géant des mers toujours pas de chasseur furtif embarqué !
Et comme à son habitude le porte-avions américain ne vogue pas seul. L’US Navy lui a adjoint plusieurs navires d’escorte et d’accompagnement. On retrouve ainsi le destroyer lance-missiles USS Forrest Sherman et le croiseur lance-missiles USS Normandy, déjà en patrouille dans la région et qui l’avait rejoint lors du passage du détroit de Gibraltar il y a quelques jours. Sous les eaux au moins un submersible les accompagne, mais son identité n’est évidemment pas révélée. Enfin le bâtiment de soutien USNS Supply apporte l’aide logistique.
À bord de l’USS Harry S. Truman on ne trouve rien d’inhabituel ni de novateur. Et une fois encore le chasseur embarqué furtif Lockheed-Martin F-35C Lightning II brille par son absence, bien que déjà opérationnel dans l’aéronavale américaine. Du coup le pont d’envol accueille les habituels Boeing F/A-18E/F Super Hornet, EA-18G Growler, et Northrop-Grumman E-2D Hawkeye. Un Grumman C-2A (R) Greyhound est également embarqué pour sans doute une des ultimes missions de ce vénérable avion-cargo. Et bien sûr quelques voilures tournantes assurent la protection et le soutien du navire.
Ce déploiement de force sera t-il suffisant pour contraindre l’Iran à revenir à la table des négociations sur la question des nucléaires civils et militaires ? Rien n’est moins sûr tant la crise entre Washington et Téhéran est profonde, et que la méthode américaine laisse à désirer. Envoyer sur zone, à grand renfort de médias, un porte-avions et lui faire faire des ronds dans l’eau n’est pas exactement le truc le plus efficace. Brûler du carburant dans les réacteurs et les turbopropulseurs des avions pendant qu’en face la chasse iranienne ne daigne même pas prendre les airs a même commencé à ridiculiser l’US Navy, y compris outre-Atlantique.
Une chose est donc désormais assurée : l’équipage de l’USS Harry S. Truman passera le réveillon de Noël au large des côtes persanes. Reste à savoir dans quel état d’esprit ces marins américains seront.
Photos © US Navy.
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2 Responses
Bonjour,
Je m’interroge à propos des F35, n’y aurait-il pas des rumeurs de problèmes de corrosion concernant ceux de la Grande Bretagne ?
Si problème il y a, ça pourrait être une explication de leur absence sur ce porte-avions US ?
Je vais trop loin ?
Ce n’est pas une rumeur Bigjump cela a été constaté sur deux F-35B appartenant à la RAF qui contrairement aux avions de l’US Marines Corps n’ont pas reçu l’apprêt les protégeant des embruns. Lockheed Martin a estimé (totalement à tort) que l’aviation britannique n’allait pas les embarquer et résultat de la rouille est apparu. Par contre ça ne peux pas expliquer l’absence du F-35C sur les porte-avions américains, car ce sont deux modèles très différents.