Cette opération aéronavale menée dans les eaux internationales a permis de mettre en lumière l’action des femmes et des hommes de l’US Coast Guard au sein des destroyers de l’US Navy. Ce mercredi 4 décembre 2019 le Pentagone a annoncé qu’une importante saisie d’éléments servant à l’assemblage de missiles anti-aériens iraniens a été réalisée en mer d’Oman. Les armes se trouvaient à bord d’un boutre ne battant aucun pavillon et faisant route vers une partie du littoral yéménite aux mains de la résistance houtie. Pour mémoire cette dernière est actuellement en guerre contre une coalition de pays arabes.
Tout aurait commencé ce mardi 26 novembre 2019 au soir lorsque l’équipage du destroyer américain USS Forrest Sherman repérait un écho radar à la surface des eaux suivant une route maritime irrégulière. Durant une partie de la nuit il l’a pisté et au petit matin son commandant a décidé de mettre à l’eau deux canots pneumatiques à moteur et de faire décoller son hélicoptère d’assaut embarqué Sikorsky MH-60S Knighthawk. À bord de ce dernier une équipe de l’US Coast Guard spécialisée dans l’inspection armée des embarcations.
Très rapidement immobilisé le boutre en bois n’a opposé aucune riposte à la marine américaine. Dès lors l’hélicoptère s’est immobilisé en vol stationnaire au-dessus de lui et le commando de coasties a pu monter à bord. Il était accompagné d’un chien. Les marins iraniens ont très vite été mené à l’écart tandis que la fouille commençait.
Initialement le commandant de l’USS Forrest Sherman pensait qu’il s’agissait d’un navire réalisant des petits trafics sans importance ou bien de la pêche illégale. Mais très vite par radio l’équipe d’inspection a déclaré avoir découvert des caisses d’armes et de munitions. Après vérifications plusieurs d’entre-elles contenaient des éléments permettant d’assembler des missiles anti-aériens, vraisemblablement du type Misagh 2.
Le Misagh 2 est un missile anti-aérien portatif à guidage infrarouge dérivé du 9K38 soviétique, ou SA-18 Grouse dans la nomenclature de l’OTAN. On le pense capable d’abattre aussi bien des avions de combat que de transport ou encore évidemment des hélicoptères. C’est donc une menace prise très au sérieux par les Américains dans l’aide jamais officialisée qu’ils apportent aux nations arabes en guerre contre les Houtis.
Cette interception d’armes en pleine mer met donc en lumière les commandos de l’US Coast Guard embarqués à bord des destroyers américains comme l’USS Forrest Sherman. Par ailleurs pour ce type de mission dans la zone d’influence de la 5ème Flotte US le navire dispose à son bord de deux modèles différents d’hélicoptères : un Sikorsky MH-60R Seahawk de combat maritime et un MH-60S Knighthawk d’assaut et de soutien opérationnel. C’est ce dernier qui a été utilisé contre le boutre iranien.
Photos © US Navy.
NDLR : Toutes les photos illustrant cet article et montrant les commandos de l’US Coast Guard ont été faites le 9 novembre 2019 durant un exercice d’inspection réalisé directement à bord de l’USS Forrest Sherman.
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6 Responses
Oui enfin, le premiers SAM épaulable, SA-7 Grail, ne pouvait pas abattre d’avion à hélice ou d’hélicoptère, il me semble.
Puisque pas de réacteur.
Après, il y eu les SA-14 et 16.
C’est comme le premier missile air-air AIM-4 Falcon, qui une fois tiré, visait les cailloux chauffés par le soleil.
Sauf que dans cet article il n’est nullement fait état du SA-7 Grail, donc je vois mal l’intérêt de ce commentaire.
Les Américains ont d’importants intérêts pétroliers, et des accords avec l’Arabie Saoudite, donc ils apportent leur « soutient », eux qui fournissaient des Stingers à la résistance Afghane.
D’où le cri de guerre des résistants afghans de l’époque: un Coran et un Stinger !!!
Avions et voilures tournantes de l’URSS tombaient comme des mouches !
Ne pas confondre résistance Afghane, en effet, et les talibans. Le commandant Massoud, chef de la résistance afghane, a été assassiné par eux deux jours avant les attentats des Twin Towers.