Comment faire du presque neuf avec vieux ? En ce mois de septembre 2019 l’industriel chinois Xian a livré à la force aérienne du pays les premiers exemplaires du bombardier stratégique H-6N. Comme souvent avec la république populaire de Chine il est très difficile d’avoir des informations vérifiables mais il semble que cette nouvelle version ait été commandée à une trentaine d’exemplaires. Elle est spécialisée dans l’emport et le tir de missiles de croisières.
Pour mémoire le Xian H-6 est la version chinoise du célèbre bombardier soviétique Tupolev Tu-16 Badger, un véritable reliquat de la guerre froide donc. Les premiers exemplaires sont entrés en service en Chine en 1969 et donc la version la plus récente, le H-6N entre en service cinquante ans plus tard. Il s’agit pour les aviateurs chinois de faire oublier du H-6H apparu au début des années 1990 et incapable d’être ravitaillé en vol ou encore d’emporter de l’armement en soute.
Car ce nouveau H-6N est clairement l’héritier de la version H-6K apparue au milieu des années 1990. C’est elle que la force aérienne chinoise utilise fréquemment pour des vols aux abords immédiats des espaces aériens japonais et sud-coréens. Des Xian H-6K ont été aperçu au début des années 2000 sur deux bases aériennes nord-coréennes tout en conservant les marquages chinois. Depuis dix ans on sait que ces avions y sont fréquemment basés, officiellement pour des exercices avec la force aérienne de cette dictature. En fait il semble que ces bombardiers biréacteurs soient utilisés comme moyens de pression contre les États-Unis et leurs alliés.
Le Xian H-6N représente un danger réel pour ces pays. Avec sa charge de combat dépassant les 9500kg pour un rayon d’action de 5200 kilomètres (avec ravitaillement en vol) l’avion est capable de frapper n’importe quelle cible en Corée du sud ou au Japon. Surtout il peut emporter aussi bien des bombes en soutes que des missiles de croisière sous points d’emports externes. Ce sont donc des bombardiers de premier plan pour la Chine.
Reste que ce Xian H-6N demeure un avion d’ancienne génération rénové avec une avionique et un système d’arme tous deux récents. C’est donc un pis-aller pour les militaires chinois en attendant leur futur Xian H-20 furtif attendu pour l’horizon 2027-2032. Enfin s’il arrive dans les temps.
Photo © Keypublishing.
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Une réponse
j’en connais qui veulent rejoindre le b-52 dans le monde des grand pères volant ^^