La plateforme aéroportuaire basque n’avait déjà pas besoin de ça, entre les avions officiels des délégations de pays membres du G7 et ceux des pays invités. Ce dimanche 25 août 2019 en début d’après-midi un Airbus A321 portant les marquages officiels iraniens s’est posé sur le tarmac de l’aéroport de Biarritz. À son bord se trouvait monsieur Javad Zarif, ministre des affaires étrangères de la république islamique. L’avion est actuellement un des plus sécurisés par les autorités françaises.
Bien que volant sous l’immatriculation civile EP-IGD il ne s’agit pas d’un aéronef d’Iran Air, la compagnie nationale du pays. Acheté d’occasion en novembre 2005 cet avion est une machine militaire utilisée pour les déplacements moyens-courriers des plus hautes autorités civiles de la république islamique. Il n’est pas rare que le président iranien vole à son bord. Ce dimanche c’est donc son chef de la diplomatie, le ministre Javad Zarif qui se trouvaient à son bord.
À priori rien n’avait filtré sur la venue de cet hôte très particulier au sommet du G7. La situation diplomatique et militaire entre Téhéran et Washington est pourtant dans toutes les têtes lors de cette réunion, la France et l’Union Européenne voulant en faire une priorité. Pas sûr que Donald Trump ait été mis au courant de la venue de monsieur Zarif avant même que son Airbus A321-200 ne se trouve sur le tarmac basque.
Justement à l’aéroport de Biarritz-Pays Basque c’est dans une certaine confusion que les nombreux journalistes présents ont vu l’avion atterrir. Quand on voit la réaction des grands médias internationaux généralistes présents on sent bien que la connaissance des avions destinés au transport des hautes personnalités est encore un concept assez flou. De nombreux journalistes ont tweeté voire carrément annoncé l’arrivée du Boeing officiel iranien. Un Airbus A321 ça ressemble à beaucoup de choses mais pas à un Boeing, même pas un 737 ou un 787. Un peu de rigueur journalistique de leur part ne serait pas de trop.
Surtout les images fournies par la presse montre bien que le biréacteur a très rapidement été sécurisé par les femmes et les hommes de la Gendarmerie des Transports Aériens. Il est évident que les services officiels (sans doute les policiers d’élite du SDLP) avaient avisé au préalable du côté hautement sensible de cet avion de ligne.
Reste que sur le tarmac basque cet Airbus A321-200 sera sans doute la seule bonne surprise pour les quelques spotters qui se sont hasardés aux abords. Les autres avions de transport de hautes personnalités étant archis-connus alors même qu’Air Force One a finalement rejoint Mérignac.
Photo © Keypublishing
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