Le casse-tête français d’Air Force One au sommet du G7.

C’est sans doute un souci que les équipes de l’Élysée n’avaient pas anticipé quand elles ont choisi Biarritz comme ville hôte du sommet du G7. Les infrastructures aéroportuaires les plus proches de la ville de Biarritz ne sont actuellement pas en capacité de recevoir et d’héberger l’avion officiel du Président des États-Unis. Une situation qui pourrait être résolue si Donald Trump décidait d’utiliser un autre avion que son habituel Boeing VC-25A. Sauf que l’actuel locataire de la Maison Blanche ne semble pas prêt à ce type de compromis.

Sur le papier pourtant le Boeing VC-25A officiel pourrait parfaitement utiliser les infrastructures de l’aéroport de Biarritz-Pays Basque. Sa piste en dure 09/27 d’une longueur de 2250 mètres peut théoriquement permettre l’atterrissage et le décollage d’un Boeing 747-200. Sauf que l’avion présidentiel américain n’est pas un Jumbo Jet comme les autres. Et même si la plateforme aéroportuaire demeurera fermée durant tout le sommet du G7, puisqu’elle accueillera les avions des autres délégations officielles, les services américains ne semblent pas enclins à y voir leur quadriréacteur.

Alors il reste d’autres alternatives, militaires bien sûr. Beaucoup parlent de la Base Aérienne 118 de Mont-de-Marsan dont la piste fait 3600 mètres de long. Mais là encore assez étrangement cette alternative ne semble pas rentrer dans le cahier des charges de l’US Secret Service en charge de la protection rapprochée permanente du Président des États-Unis. D’autant plus que la BA 118 sera durant tout le sommet du G7 le centre névralgique des opérations militaires autour de Biarritz. Ses Dassault Aviation Rafale mais aussi d’autres aéronefs prépositionnés pourront rapidement rejoindre la station balnéaire basque.
Dans le même temps la Base Aérienne 120 de Cazaux où seront prépositionnés des équipes d’intervention ainsi que des hélicoptères d’assaut ne retient pas l’attention non plus, en raison de ses pistes jugées trop courtes par les Américains : 2400 mètres chacune.

Si on en croit plusieurs médias américain l’alternative la plus intéressante pour les services officiels de la Maison Blanche et pour l’US Air Force serait Mérignac. Non pas forcément l’aéroport bordelais, mais la Base Aérienne 106 qui la jouxte. Elle dispose ainsi de l’accès aux deux pistes aéroportuaires mais peut accueillir et héberger le Boeing VC-25A dans un écrin de sécurité typiquement américain. La piste 05/23 de l’aéroport bordelais est parfaitement apte à recevoir des gros-porteurs avec ses 3100 mètres de long.
Une fois dans la capitale française du vin le Président des États-Unis pourra rejoindre Biarritz grâce à un hélicoptère Sikorsky VH-60N White Hawk ou encore à bord d’un des Bell-Boeing MV-22B Osprey spécialement aménagé pour le soutien à ses services.

Pour autant il y a une possibilité, déjà utilisée par le passé par Barack Obama à plusieurs reprises : laisser le Boeing VC-25A à la maison, c’est à dire à Andrews AFB. L’ancien président américain n’hésitait alors pas à avoir recours à un Boeing C-32A plus compact et pouvant atterrir plus facilement sur des aéroports de plus petite taille. Cependant Donald Trump n’a jamais caché ne pas aimer cet avion qu’il juge trop petit pour représenter efficacement (selon lui) la puissance des États-Unis. Comme quoi l’égo n’est pas le même d’un président américain à un autre.

Les équipes de la Maison Blanche et de l’Élysée ont encore deux semaines, jusqu’au vendredi 23 août, pour trouver une solution. C’est ce jour là que les chefs d’état et de gouvernement invités arriveront au Pays Basque.

Photo © US Navy.

 


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

9 Responses

  1. Sans oublier les C-17 globemaster III qui transportent les voitures blindés et autres véhicules du cortège du président américain.

  2. On ne sait pas les vèritables raisons, mais effectivement, l’ancienne zone FAS est ceinturée par un « merlon » de plusieurs mètres de haut

  3. En effet sacré casse tête cette affaire !
    Autre solution, les USA largueraient D.Trump et sa garde rapprochée en parachute juste au dessus du G7, ça aurait de la gueule !!!!! et en tenue de para svp !

  4. Il fût un temps où les présidents se déplaçaient en bateau … Un porte-avions au large de Biarritz avec les marines faisant du surf !

  5. tout ça pour faire un golf à Biarritz ? c’est pas un mauvais choix, mais bon …. bonne idée que le saut en parachute ! mais pourquoi lui donner un parachute ? sans serait mieux . dsl, je n’ai pas pu ne pas de dire, c’est hors sujet mais je l’assume.

  6. Heureusement que la démocratie a remplacé les anciens régimes monarchiques où les rois imposaient à tous leurs caprices ….
    Moi je demanderai à Mr Trump de vérifier les systèmes d’autoprotection de sont 747 ainsi que les systèmes d’éjection en parachute. On sait jamais un système mamba accrocherait son avion

    1. Arthur 25, nous, nous vous demanderons de bien vouloir vérifier votre orthographe la prochaine fois  »sont 747 » sans le T si possible et en passant de bien vouloir vous assurer que dans votre café il n y a rien d’autre que du café et de l’eau car un missile français qui abattrait l’avion de commandement américain ne vous ferait pas rire bien longtemps croyez moi !

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