L’information a été officiellement révélée par l’état-major de la Japan Maritime Self-Defense Force ce vendredi 16 août 2019. Le gouvernement japonais a donc finalisé sa commande d’un lot de quarante-deux chasseurs furtifs à décollages très courts et atterrissages verticaux Lockheed-Martin F-35B Lightning II. Ces avions seront embarqués d’ici 2022-2023 sur les JS Izumo et JS Kaga, les deux porte-aéronefs japonais. Pour la petite histoire la dernière fois qu’un avion de chasse à réaction porta les couleurs de l’aéronavale japonaise c’était le Mitsubishi J8M… demeuré expérimental.
Cette décision gouvernementale japonaise était en fait attendue depuis l’automne dernier. On ignorait alors encore le nombre exact d’avions de chasse qui seraient commandés, on parlait d’une quarantaine d’exemplaires. Ce sera donc exactement quarante-deux machines qui seront livrés par Lockheed-Martin à la Japan Maritime Self Defense-Force. Elles doivent arrivés en unité à partir de l’été 2022 pour devenir opérationnelles début 2023 après une première phase d’embarquement pour les qualifications à l’appontage.
À cet horizon donc l’aéronavale japonaise pourra opérer dans les eaux autour de l’archipel, une manière comme une autre pour Tokyo d’égaliser un peu l’équilibre des forces avec la Chine et la Russie particulièrement présents dans la région. Ces futurs F-35B Lightning II permettront aux marins nippons de disposer à la fois d’une capacité d’attaque au sol et de reconnaissance tactique non négligeable mais surtout d’une possibilité de mener des patrouilles de défense aérienne face aux aviations de ces deux encombrants voisins.
Il aura donc fallu environ un an et demi entre le moment où Tokyo a annoncé son intérêt pour le Lightning II en version à décollages très courts et atterrissages verticaux, et sa décision d’achat. Un laps de temps plutôt court qui en dit long sur la motivation des amiraux et décideurs politiques japonais à se doter de nouveau d’une véritable aviation embarquée.
Car rappelons-le ce pays ne disposait plus d’aucun chasseur embarqué depuis le… Mitsubishi Zéro. C’est ce légendaire chasseur qui escorta les bombardiers Aichi D3A, Mitsubishi B5M, et Nakajima B5N lors de l’attaque contre la base navale américaine de Pearl Harbor.
Depuis août 1945 et la capitulation face aux forces alliées, la marine japonaise n’a plus d’aviation de chasse embarquée ! Les choses changent.
Photo © US Navy.
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10 Responses
La Japan Maritime Self Defense-Force redevient la Impérial Japanese navy ?
Bien sûr que non, mais elle s’oriente de plus en plus vers une Japan Maritime Force.
Selon nos dernières information, le gouvernement japonais aurait lancé des opération de renflouage du Yamato…
Impériale navy
Euh ont-ils oublié que les Israéliens ont remarqué une fuite d’information des F-35 B vers leur constructeur Lockheed Martin ?
Sauf que les allégations israéliennes n’ont pour l’instant pas été prouvées par quiconque d’autre que les Israéliens eux-mêmes.
Il n’y a actuellement que le F-35B pouvant embarquer sur les porte-aéronefs japonais. Donc pas le choix sinon c’est rien.
42 F-35 avec un taux de disponibilité de 12,% ça fera 5 F-35 d’operationnels qui chacun réaliseront 15% des missions prévues au cahier des charges ! Impressionnant
Un commentaire qui ne repose sur rien de palpable, rien de crédible, mais a pour seule et unique vocation de servir le bashing anti F-35 Lightning II. Mais bon ça permet à certains ainsi d’exister.
Bonjour,
Marcel Dassault avait coutume de dire à ses ingénieurs : « si l’avion est beau, il volera bien ».
Le F 35 est un bel avion mais il est un peu trop ventru et court sur pattes.
Quant à nôtre rafale bien aimé, c’est aussi un bel avion mais sa perche non rétractable de ravitaillement en vol et le petit container rectangulaire (de contre-mesures ?) en haut de sa dérive nuisent à l’esthétique d’ensemble.
En espérant ne choquer personne en déclarant cela et au risque d’alimenter à mon tour le flot de commentaires sur ce sujet.