Le programme Team Tempest s’élargit avec l’arrivée de la Suède.

De plus en plus on s’oriente vers deux programmes européens concurrents dans les 20 à 25 prochaines années. Présenté comme le concurrent le plus direct du SCAF franco-allemand le futur Tempest était jusqu’alors anglo-italien. Désormais le gouvernement suédois rejoint ses alliés afin de trouver un successeur à ses actuels SAAB Gripen. On considère actuellement que les deux programmes sont au même niveau de définition.

L’avionneur suédois SAAB rejoint donc ses coreligionnaires BAE Systems et Leonardo ainsi que le motoriste Rolls-Royce et l’équipementier MBDA. À l’heure actuelle ce programme est anglo-italien mais la Suède entend atteindre les 20% de part de marchés et de participation.
Un objectif jugé ambitieux par les observateurs britanniques qui estiment que l’Italie défendra bec et ongle sa position équivalente à celle du Royaume-Uni. Une hypothèse acceptable serait de passer à 33% part pays, mais la Suède est-elle prête à consentir un tel effort ?

Si les Britanniques et les Italiens sont habitués des programmes aéronautiques européens au travers notamment d’Airbus, du Tornado, ou encore de l’Eurofighter ce n’est pas le cas de la Suède. À l’instar de la France ce pays a très longtemps joué la carte de l’indépendance industrielle vis à vis de ses partenaires européens. Mais contrairement à l’hexagone qui parfois savait reconnaitre son intérêt à s’allier à d’autres pays pour concevoir des avions (à l’image de l’ATR ou du Transall pour ne citer qu’eux) le royaume scandinave n’a jamais fait d’entorse à sa règle.
Jusqu’à donc ce mois de juillet 2019.

Il faut dire que tels ses désormais partenaires la Suède doit réfléchir à l’avenir de sa force aérienne en matière d’avions de combat. Et trouver un successeur à son actuel JAS 39 Gripen est devenu une évidence. Vu les liens qui unissent actuellement BAE Systems et SAAB il était évident que ce pays scandinave se tournerait vers la Team Tempest plutôt que vers le SCAF franco-allemand. L’alliance avec les Britanniques et les Italiens était une évidence pour les Suédois, conscients qu’autrement ils devraient s’inféoder à Lockheed-Martin et son F-35A Lightning II. À moins que d’ici là Boeing ou Northrop-Grumman n’ait développé un avion concurrent plus récent.
Quoiqu’il en soit la Suède a clairement fait le choix de l’Europe, et ça se voit !

Illustration © UK Ministry of Defense.

 


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

4 Responses

  1. Je ne suis pas d’accord avec une des affirmations de cet article. SAAB faisait partie des entreprises du programme européen nEUROn. Qui etait certes un prototype mais qui était une coopération internationale.

  2. Les suédois ne pourront pas, seuls, sauter le pas technologique du futur avion ( en particulier à cause du cout)?Donc ils jouent la survie de leur industrie aéronautique en se tournant vers ce programme? Quelqu’un peut-il éclaire ma lanterne sur la décision suédoise et surtout pourquoi ce programme et pas un autre?Merci d’avance…

    1. Saab est sous traitant de Boeing sur de nombreux programmes pour garder de bonnes relations avec eux il parait plus logique de se tourner vers ce programme plutot que le ngf ou figure Airbus.

  3. C’est plutôt une très bonne décision cet axe Angleterre, Italie et Suède. Il y a matière à mettre ensemble les expertises de ces trois pays.

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