C’est désormais un sujet prioritaire pour les autorités du comté anglais de Wiltshire dans le sud-ouest de l’Angleterre. Après plusieurs plaintes déposées par diverses associations les vols touristiques autour du célèbre monument préhistorique de Stonehenge pourraient bien être profondément réduits. Les défenseurs du site autant que les écologistes insistent sur le fait que ce sont surtout les hélicoptères qui mettent le lieu en danger. Il faut dire que certaines journées d’été on a enregistré jusqu’à 180 aéronefs au-dessus de lui.
En fait comme l’ont démontré plusieurs scientifiques c’est le souffle des pales de rotors d’hélicoptères qui sont les plus agressives pour ces mégalithes. Bien sûr il ne les font pas directement bouger mais participe activement à leur érosion en projetant tout un tas d’éléments à grande vitesse sur ces pierres vieilles de plusieurs milliers d’années. En outre ce même souffle arracherait des mottes de terre aux pieds des mégalithes, fragilisant ainsi les sols et donc la stabilité générale du monument.
Or Stonehenge est un monument essentiel à la compréhension du peuplement de la Grande Bretagne entre le mésolithique et le néolithique. Les archéologues et paléoanthropologues estiment que même si les pierres n’ont été érigés qu’entre -3000 et -2800 les premières traces d’occupation de cette pleine remonteraient à -8000. Ce qui veut dire que l’homme foulerait ce sol depuis 10 000 ans.
Le site de Stonehenge est d’ailleurs classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.
Mais là où la grogne monte entre les pilotes d’aéronefs légers pour qui c’est un juteux business et les scientifique c’est que les premiers reprochent aux seconds une forme de malhonnêteté intellectuelle. En effet les scientifiques entendent réduire drastiquement les vols touristiques au-dessus du site, et on peut les comprendre. Mais les propriétaires d’avions et d’hélicoptères soulignent que ces mêmes scientifiques font régulièrement survoler Stonehenge par des drones. Ce que les archéologues et paléoanthropologues ne nient pas, puisque ces engins volants sont utilisés pour des repérages et analysés du monument et des sols.
Objectivement il faut reconnaitre qu’un drone de travail cause moins de perturbations et donc de désagréments qu’un hélicoptère léger. Un accord pourrait être trouvé, interdisant aux avions et hélicoptères de descendre en dessous d’un certain palier afin de ne pas dégrader ce magnifique cromlech, mondialement connu.
Certains pilotes d’hélicoptères ont vraiment poussé le bouchon très loin au cours des étés passés. Il n’était pas rare que la police soient appelée pour des aéronefs à voilure tournante s’approchant parfois à moins de cinq mètre du haut des plus grosses pierres. Et ce afin d’offrir à des touristes ou à des amis les meilleurs sensations ou les plus belles photos.
Et comme les policiers du Wiltshire le rappellent tous les hélicos présents dans la zone l’été ne sont pas immatriculés au Royaume-Uni. Certains viennent de Belgique, de France, ou des Pays-Bas. La position méridionale de Stonehenge par rapport à l’Angleterre permet à des pilotes d’aisément traversé la Manche ou la Mer du Nord.
Nos voisins britanniques pourraient s’inspirer de ce qui s’est fait en France autour du Mont-Saint-Michel ou encore du viaduc de Garabit pour lesquels des restrictions de survols existent mais aussi des autorisations à une certaine distance. Dans l’affaire de Stonehenge le tout est de trouver un terrain d’entente entre professionnels de l’aviation légère, scientifiques, et écologistes.
Photo © Keypublishing.
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