C’est sous la protection de chasseurs McDonnell-Douglas F-15C Eagle et Lockheed-Martin F-35A Lightning II que le bombardier lourd a réalisé ce premier vol opérationnel. Ce dimanche 12 mai 2019 un Boeing B-52H Stratofortress appartenant à l’US Air Force a réalisé une mission dissuasive aux abords de l’espace aérien iranien. Même si la charge de combat de l’avion n’a pas été divulguée certaines sources officielles américaines laissent à supposer qu’il emportait des munitions de précision. Pour mémoire ce bombardier hérité de la guerre froide dispose également de la capacité de tirer des missiles de croisière, à charge conventionnelle ou nucléaire !
Tout en demeurant dans l’espace aérien international, sous la couverture de ses chasseurs d’escorte le Boeing B-52H Stratofortress n’a jamais été inquiété par l’aviation iranienne. D’ailleurs à aucun moment les avions américains n’ont rencontré le moindre aéronef appartenant à la république islamique. C’est principalement au-dessus du détroit d’Ormuz que se sont concentrées les opérations de l’US Air Force. Il faut dire que cette zone maritime comprise entre les Émirats Arabes Unis, l’Iran, et Oman concentre près d’un tiers du trafic pétrolier maritime mondial.
L’espace aérien émirati est d’ailleurs pleinement ouvert aux avions de l’US Air Force dans cette mission. Pour autant c’est depuis le Qatar qu’opèrent la flotte aérienne américaine. Ses avions de combat ont élu domicile à Al Udeid AB, la principale base des avions de transport et hélicoptères de sauvetages de la Qatar Emiri Air Force. Des appareils de la Royal Air Force, notamment des avions de reconnaissance, y stationnent également régulièrement.
Les personnels d’Al Udeid AB sont donc pleinement habitué à travailler aux côtés d’avions de nationalité étrangère. Et l’un des nombreux avantages de ce site militaire est son relatif isolement urbain lui permettant de fonctionner 24 heures sur 24, sept jours sur sept.
On ignore pour combien de temps les quatre Boeing B-52H Stratofortress déployés par Washington vont demeurer dans la région. Officiellement ils sont chargés de veiller à la sécurité des intérêts américains face à des menaces iraniennes qui semblent aujourd’hui plus hypothétiques que réelles. C’est d’ailleurs pour la même raison que le porte-avions USS Abraham Lincoln a été envoyé dans cette zone du monde.
Photos © US Air Force
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5 Responses
Sur la dernière photo, ça donne l’impression que le cockpit du B52 est en fait vachement étroit… Ou alors c’est un effet de distorsion lié au grand angle.
il est en réalité étroit , le B-52 est grosso modo de section de fuselage comparable aux 707/727/737 , on peut le voir sur cette photo de refueling avec un KC30 (A330)
https://theaviationgeekclub.com/interesting-pictures-show-raaf-kc-30a-tanker-refueling-usaf-b-52-strategic-bomber/
Des F-35 pour protéger un B-52 c’est pas un peu paradoxal, ce sont deux avions de deux époques très différentes. C’est comme un Mirage III avait protéger un B-17?
La conjonction de moyen et d’événements fait vraiment peur … F35 pour détruire la défense aérienne, B52 pour les bombes ultra-lourdes, eg18 de la Navy pour le brouillage et la Navy pour tenir le détroit et le golfe persique. Si on ajoute la visite surprise aux européens, celle aux Russes et les départs de diplomates en Irak plus le départ rapide et non prévus, ie la fuite d’un destroyer espagnol et l’histoire incompréhensible des sabotages, cela pue vraiment !
On le pressentait, mais cela semble se confirmer : les 4 B-52H déployés au Qatar, outre le fait qu’ils fassent partie de la partie rénovée de la flotte identifiable à son nouveau cône radar, auraient selon les recoupements d’observateurs et les photos diffusées, la capacité nucléaire (cf. les antennes distinctives des accords new START montées sur le fuselage – ces dernières permettant de distinguer extérieurement au premier coup d’œil un appareil à capacité nucléaire d’un autre purement conventionnel).
Un élément qui de surcroit ne trompe guère sur le sérieux des opérations en cours est que, généralement, les bombardiers US à l’entrainement ou en mission de routine opèrent sans escorte, même dans les points « chauds » (mer du Nord / mer Noire). Or, à l’instar du raid trilatéral US-Fr-UK contre les capacités chimiques syriennes, cette fois-ci ils sont lourdement escortés (on voit des AIM-9X sous les ailes des F35, et les F15C emportaient chacun 6 AIM-120 et 2 AIM-9X).
Une manière sans doute de montrer au régime Iranien que les États-Unis prennent les choses très à cœur dans cette crise…