Définitivement le Qatar a décidé de faire de sa force aérienne une des plus polyvalentes du Moyen-Orient. Le ministère qatari de la défense vient de signer un accord tripartite avec Boeing et le Pentagone en vue de l’intégration des missiles anti-navires AGM-84L Harpoon sur ses F-15QA Advanced Eagle livrés à partir de cette année. Les essais seront menés aux États-Unis et devraient ensuite ouvrir quelques marchés à l’export à l’avionneur. Le client espère une intégration de ce missile d’ici trois ans.
En fait le missile AGM-84L Harpoon Block 2 était proposé dans l’armement du Boeing F-15AQ Advanced Eagle dès la signature du contrat en juin 2017. Pour autant les Américains avaient un peu freiné les ardeurs qataries jusqu’à cette récente décision prise fin avril 2019 de finaliser l’achat de ce système d’arme. Désormais donc les essais vont devoir être réalisés afin de valider l’emploi de ces missiles.
Sur le papier ce sont donc entre deux et quatre de ces missiles qui seront emportés sous voilure pour chaque avion.
Les tests vont être menés par la branche armement de Boeing, qui produit l’AGM-84L Harpoon Block 2, assistée du Pentagone. L’US Air Force mettra à disposition un de ses F-15E Strike Eagle tandis que l’US Navy accueillera la campagne d’essais au sein du Naval Air Warfare Center. C’est physiquement à NAS Point Mugu dans le sud de la Californie que l’avion sera basé. Des ingénieurs qataris doivent également participé au programme.
Outre l’intégration des missiles à l’avion de combat le programme prévoit la destruction d’au moins deux cibles navales, d’anciens navires de guerre américains désarmés et adaptés. Une fois «coulés» ils serviront de récifs pour l’accueille de la faune sous-marine locale. La zone sera sélectionnée par la marine américaine avec l’aide de biologistes marins et d’associations écologistes.
Outre le Qatar le programme d’intégration de ce missile Harpoon Block 2 pourrait bien bénéficier à d’autres clients. La Corée du sud et Singapour ont récemment marqué leur intérêt pour ce système d’arme à destination de leurs F-15 respectifs.
Photo © Boeing Company.
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6 Responses
mais ça fait depuis combien de temps que le F-15 dispose de poitns d’emport secondaires sous voilure ?
Je connais bien le point Principal Humide avec 1 missile de chaque côté, mais ça rajoute un point d’emport par aile qui n’était même pas prévu sur le F-15E Strike Eagle.
L’avion évolue, c’est évident, c’est aussi la patte des ingénieurs de Boeing. Et notre allié le Qatar va bénéficier des plus modernes F-15 à ce jour.
Décidément, les Qataris aiment faire plaisir à leurs alliés sans en oublier aucun : Rafale, Typhoon, F15… Peut-être pas la meilleure façon de concevoir rationnellement une armée de l’air moderne, mais enfin après tout !….
Sinon, comme l’a dit Arnaud, l’avion évolue : rappelons-nous que les premiers Strike Eagles avaient « seulement » 6 points d’emport sous le ventre en plus du point humide, nombre rapidement porté à 12 (3 de plus de chaque côté des réservoirs conformes de fuselage, orientés à 45°).
Cet ajout de 2 points d’emport sous les ailes est dans la droite lignée de ce que l’on attend de lui : le camion à bombes et missiles du futur. Ici point de furtivité, l’emport maximal prime.
Actuellement, seuls les F15-SA saoudiens en sont équipables de série (même si on les voit peu souvent montés), mais cela va changer avec les F15 Qataris et bien sûr le futur F15X US, qui aura en théorie encore plus de rails missiles sous les points d’ailes, même si le côté pérenne ou amovible est encore à éclaircir : http://psk.blog.24heures.ch/media/02/00/3707431123.2.jpeg.
Et pourquoi pas des F-15 avec des liaisons de quatrième générations pour remplacer au plus rapidement nos vieux CF-118?
C’est une solution, vues que les chaînes de production sont toujours ouvertes.
Sinon, le Rafale est déjà qualifié avec le missile Exocet, même dans sa version Air, mais c’est vrai qu’il ne peut emporter qu’un seul missile.
Je pense qu’il est envisageable sous conditions d’études, d’en mettre aux points humides sous les ailes et un bidon en ventral