Voilà qui risque de ne pas plaire du tout aux automobilistes franciliens et aux adeptes de la théorie du Big Brother. Ce mercredi 15 mai 2019 la Police Nationale a fait la démonstration de l’utilisation d’un drone afin de débusquer celles et ceux qui commettent des infractions routières en région parisienne. Un œil volant télé-piloté qui vient donc s’ajouter aux moyens existant déjà et qui pourrait bientôt remplacer les hélicoptères de gendarmerie parfois utilisés dans ce genre de missions. Et le moins qu’on puisse dire c’est que le système fonctionne plutôt bien.
Pour l’occasion donc des personnels de la Compagnie Républicaine de Sécurité numéro 5 de Massy et de la Préfecture de Police avaient pris position le long de l’autoroute A126 sur la commune de Chilly-Mazarin dans l’Essonne. Cet axe assez court est perpétuellement chargé d’automobilistes car il permet de faire le lien entre les autoroutes A6 et A10.
Depuis une petite pelouse sur le bord de l’autoroute ils ont mis en œuvre leur drone. En relation radio permanente avec des équipes de contrôle au sol, composées de motards CRS, les contrevenants ont été désignés pour être ensuite verbalisés. Ce mercredi 15 mai 2019 les policiers franciliens ciblaient uniquement les usagers de deux-roues motorisés, et notamment ceux franchissant la bande blanche continue. En 75 minutes, entre 7 heures 30 et 8 heures 45, les policiers ont relevé des infractions chez 35 de ces usagers de la route.
La démonstration est donc clairement faite de l’intérêt du drone pour les policiers.
Cette opération a été menée plus spécifiquement par l’unité drone de la Préfecture de Police. Appartenant comme la célèbre brigade fluviale de Paris à la DOSTL (initiale de Direction Opérationnelle des Services Techniques et Logistiques) cette équipe s’était récemment illustrée lors de plusieurs missions très médiatisées. C’est elle notamment qui avait fourni le mois dernier des images en temps réel de la cathédrale Notre-Dame lors de son terrible incendie. Les drones de DOSTL ont également démontré leur utilité dans le maintien de l’ordre en assurant une reconnaissance et une surveillance aérienne pointue lors des manifestations parisiennes du mouvement des Gilets Jaunes.
Alors bien entendu on est assez loin des opérations ultra-sensibles menées par l’équipe drone du RAID mais ces actions contre la délinquance routière du quotidien sont appelées à se multiplier. Surtout désormais ils disposent d’un cadre juridique solide, à l’épreuve de toute action en justice de la part d’avocats tatillons. Car à n’en pas douter certains tenteront d’attaquer devant les tribunaux ces actions de police de la route.
La Gendarmerie Nationale aussi s’intéresse actuellement à cet œil volant qui pourrait bien un jour supplanter les habituels hélicoptères utilisés pour les contrôles routiers. Cependant à la différence notable des Eurocopter AS.350B, EC-135, et EC-145 bleus et blancs il ne semble pas que les drones soient actuellement capables de relever les infractions d’excès de vitesse. Mais gageons que les ingénieurs sauront remédier rapidement à cette carence.
Photo © France Télévision.
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6 Responses
Tous les moyens sont bons pour nous fliquer et nous piquer de l’argent. Ca ne vaut plus la peine de rouler en scooter dans Paris si les flics nous chopent au drone.
Si il y a un bien un impôt que l’on peut facilement éviter c’est bien les radars et autres contrôles il suffit de respecter les règles. Mais je tiens à remercier tous ceux qui amendes après amendes continue de financer le budget de l’État surtout ne changer pas. 🙂
Plus sérieusement je trouve l’utilisation des drones plus pertinentes que les hélicoptères car moins bruyants et infiniment plus économes.
La route c’est comme le ciel : on respecte les consignes de la tour de contrôle et on respecte les limitations de vitesse. Les routes appartiennent à l’état (y compris les autotoutes, avec des compagnies qui ont des concessions), l’autorisation d’y circuler a des conditions
les scooters sont censés respecter les mêmes règles que tous les usagers de la routes. Dommage que certaines communautés (et pas que les scooters, : les motards, cyclistes et trottinetteurs…) se permettent d’outrepasser ces règles.
Au demeurant, les drones vont continuer de prendre de plus en plus de place dans notre société, dans tous les domaines : la sécurité publique comme la défense sont souvent précurseurs.
La vitesse tue ainsi que le manque de savoir-vivre de tous les utilisateurs sur la route! Les forces policières québécoises devraient expérimenter l’utilisation de ces drones. Le prix de revient de ceux-ci demeure largement inférieur à celui d’un hélicoptère. Et il reste à définir les aspects légaux de cet emploi.
Il faut savoir qu’en France la police nationale ne possède pas d’hélicoptère, elle utilise ceux de la sécurité civile qui relève comme elle du ministère de l’intérieur. La gendarmerie nationale elle par contre oui emploie une flotte d’Eurocopter AS.350, EC135, et EC145.