Leur déploiement le mois dernier en Angleterre avait fait couler pas mal d’encre, mais visiblement ce n’était que le début de cette aventure. En quelques jours les six Boeing B-52H Stratofortress américains ont été aperçu un peu partout en Europe, allant même jusqu’à participer à un exercice international au Maroc. Des bombardiers stratégiques accusés par les médias russes de mener des missions de déstabilisation voire carrément d’espionnage aéroporté au plus près des frontières de la fédération. Dans la réalité des faits la très grande majorité de ces vols s’inscrit dans une démarche d’entraînement pour les forces de l’OTAN.
C’est là qu’on se dit que les médias russes sont assez ignares en matière d’aéronautique militaire américaine contemporaine. Car même si le Boeing B-52 Stratofortress a bien rempli des missions de reconnaissance stratégique c’était il y a longtemps.
Pour mémoire l’US Air Force avait bien commandé une telle version, désignée initialement Boeing R-16 puis RB-52. Mais ces vingt-sept avions n’ont volé que durant douze ans entre 1954 et 1966. Ces avions étaient d’ailleurs dérivés du B-52B et non de l’actuel B-52H.
En fait oui au cours des premiers jours de leur arrivée en Angleterre les six avions en question ont bel et bien flirté avec ce que la Russie considère comme son pré carré mais sans jamais sortir de l’espace aérien international, ou bien en pénétrant dans l’espace aérien de pays alliés. Seul souci, à ses frontières ouest la fédération russe est cernée par des nations de l’OTAN. Du coup oui des bombardiers stratégiques B-52H Stratofortress ont bel et bien été vu à moins de 100 kilomètres de ses frontières.
Cela a notamment été le cas des états baltes ou plus récemment de la Pologne.
Mais les pilotes de bombardiers stratégiques américains ont également volé dans les espaces aériens de pays éloignés de la Russie comme la Hongrie, les Pays-Bas, la Roumanie, ou encore le Maroc. Dans ce dernier cas un avion a été déployé afin d’apporter son soutien aux troupes terrestres américaines engagées dans l’exercice international African Lion. L’occasion pour l’équipage américain de travailler aux côtés de leurs collègues marocains et tunisiens.
À l’avenir les équipages de ces lourds bombardiers vont continuer à sillonner les cieux européens. Une question commence à se poser dans les médias britanniques : sont-ils porteurs de l’arme nucléaire ? Et là-dessus le Pentagone est plus qu’évasif, d’ailleurs tout comme le ministère britannique de la défense.
Toujours est-il que le vieux camion à bombes de l’aviation américaine dérange toujours autant… qu’il impressionne. Et ça n’est sans doute pas prêt de s’arrêter.
Photo © US Air Force
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7 Responses
Au passage, ce serais pas mal qu’un B-52 fasse un détour par La Ferté Alais le 8 ou 9 juin prochain.
Oui ça serait super bien. En plus à son âge il sera pas dépaysé.
chaud patate à poser à Oshkosh… va falloir un pépin de queue vraiment plus gros!!!
Non mais évidemment il n’est pas question qu’il se pose mais juste de faire un passage ou deux. C’est ce qu’il avait fait en juillet 2011 pendant le meeting aérien de Luxeuil. Le B-52 venant de Louisiane a fait deux passages sans jamais se poser.
J’avoue, ce serait un régal (et pas seulement parce que j’y serai) !
Un B-1B avait fait escale également sur un meeting français il y a quelques années (mais au sol), si ma mémoire est bonne, des invités de poids de la sorte ça ne se refuse pas.
Moi aussi j’y serai ( normalement ), le F-86 sabre de mistral warbird m’a mis l’eau à la bouche. Votre B1 c’etait au meeting du bourget 2017 il me semble.
J’étais au Bourget 2017, mais il n’était pas là (le F35 non plus d’ailleurs, juste visible en vol mais pas au sol le samedi en tout cas).
Renseignement pris, le B-1B avait fait escale au meeting d’Istres en Juin 2016, un B52 avait effectué un survol également 🙂 . Les veinards !