On ne peut pas dire que les choses s’arrangent pour le mieux entre les deux Chine. Ce dimanche 31 mars 2019 deux avions de combat monoréacteurs Dassault Aviation Mirage 2000-5 de la ROCAF ont intercepté deux biréacteurs Shenyang J-11 chinois aux limites de l’espace aérien taïwanais. Un face à face tendu qui a duré une dizaine de minutes entre les pilotes chinois communistes et républicains. Mais fort heureusement cela n’a pas dépasse le cadre de la guerre des nerfs.
C’est donc au-dessus du détroit de Formose que les pilotes de chasse des deux pays se sont rencontrés. Ce bras de mer sépare d’ailleurs les deux entités chinoises. Il a la particularité de ne posséder aucun espace maritime international, se répartissant entre les eaux territoriales et les zones économiques exclusives des deux pays.
Un peu comme ce que nous connaissons en France avec nos voisins britanniques sur la Manche.
Mais le parallèle s’arrête là.
Car le détroit de Formose est une des zones les plus instables militairement sur la planète. Les aviations et marines chinoises et taïwanaises passent leur temps à s’y épier et à parfois jouer à qui titillera l’autre. À ce petit jeu (très dangereux !!!) les Chinois sont passés maîtres comme le démontre ce récent incident.
Ce dimanche 31 mars 2019 aux alentours de 11 heures du matin (en heure locale) donc la chasse taïwanaise a été sonné pour aller intercepter et identifier deux échos radars volant en formation serrée à moins d’un kilomètre de l’espace aérien souverain de Taïwan. Ils se trouvaient au-dessus de la zone économique exclusive taïwanaise. Et quand les pilotes des Mirage 2000-5 sont arrivés sur place ils ont clairement découverts des J-11 Flanker B+, leur cauchemar le plus récurrent depuis quelques années maintenant. Les chasseurs biréacteurs chinois volaient avec un armement air-air assez standard puisque se limitant à deux missiles air-air chacun. Pour une fois ils n’escortaient aucun bombardier.
Durant dix minutes les avions de combat des deux pays sont demeurés à quelques centaines de mètres les uns des autres, respectant une frontière difficile décelable mais bien réelle.
Au bout de ce laps de temps les pilotes des deux Shenyang J-11 ont rompu la formation et sont retournés vers l’espace aérien chinois. Leurs homologues taïwanais ont pu souffler un bon coup et eux aussi rentrer à leur base.
Cet accrochage, puisqu’il est clairement jugé comme tel sur l’île de Formose, est symptomatique de la situation toujours aussi dégradée entre les deux Chine. Et leurs aviations respectives sont bien souvent l’outil numéro 1 de sa démonstration.
Photo © ROCAF
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3 Responses
L’écriture de cet article donne l’impression que les pilotes de Taïwan faisaient dans leurs slips… Ces Su27 bien améliorés (puisque du niveau d’un Su35s) sont certes des bêtes de combat fantastiques mais Taïwan à envoyé ses meilleurs chasseurs pour les intercepter, le 2000-5 n’aurait aucun complexe à affronter ces J11, en bvr, et encore moins en tournoyant. Le 2000 est sans aucun doute l’avion dont le pilotage est le plus pur, nerveux et extraordinaire du monde, il donne presque l’impression d’être vivant. Plus aucun avion moderne ne sera capable d’enchanter autant ses pilotes.
Après c’est plutôt tout Taiwan qui sert les fesses en espérant que ce n’est pas le debut du déferlement de troupes chinoises qu’ils redoutent plus que tout.
captainkuru, ta réponse parle de bvr et tournoyant. C’est intéressant parcequ’on avait tendance à presque considérer que l’aspect ultra-manœuvrant d’un chasseur à l’air de la guerre moderne était une caractéristique d’un autre temps puisque le combat tournoyant ne serait plus de mise à l’heure des missiles air-air à trés longue portée.
Pourtant je réalise que finalement, les prochains incidents aériens que l’on risque de connaitre débuteront trés certainement par une rencontre à courte distance, une observation visuelle pouvant trés bien dégénérer en combat tournoyant. Que ce soit entre la Chine et Taiwan, la Russie et l’Otan, l’Inde et le Pakistan, la Turquie et la Grèce, etc.
De meme que l’aspect de plus en plus important des aspects electronique (Brouillage, Leurrage) de 2 parties adverses conduirait certainement a des rencontres aériennes inattendu par les 2 belligérants et un réglement en tournoyant par les pilotes.
Les américains n’avaient pas doté le F4 de canons à l’époque, en ayant exactement le même raisonnement.
Erreur corrigée depuis, on ne penserait même plus à concevoir un avion de combat sans canons.