Atterrissage d’urgence d’un Airbus A330 à Taïwan

La preuve que les Boeing 737 Max ne sont pas les seuls biréacteurs commerciaux actuellement à connaître des problèmes. Ce lundi 8 avril 2019 au matin un avion de ligne gros-porteur Airbus A330-300 appartenant à la compagnie chinoise Cathay Pacific a été obligé obligé de retourner se poser en urgence sur l’aéroport taïwanais de Kaohsiung suite à une avarie sur un des deux moteurs. Les passagers et membres d’équipages sont tous sains et saufs, même si certains ont avoué avoir eu la peur de leur vie.

Quelques minutes après le décollage les passagers de l’Airbus A330-300, immatriculé B-LBG, ont remarqué une épaisse fumée noire sur une des réacteurs. L’avion réalisait alors le vol commercial KA451 entre Taïwan et Hong-Kong, et il s’est dérouté pour revenir à son point d’origine. Et durant cette phase de violentes vibrations auraient secoué la cabine du biréacteur de facture européenne.
Il s’est posé sans encombre sur un des pistes de l’aéroport international de Kaohsiung, dans le sud de l’île de Formose. Les services de secours et de lutte contre l’incendie prévenus des risques avaient dégagé les accès et prépositionnés des camions. Ils ne furent pas engagés, hormis pour sécuriser l’avion.

Désormais les responsables de Cathay Pacific et de l’aviation civile taïwanaise se penchent avant tout sur les réacteurs Rolls-Royce Trent 772B-60 qui propulsent l’Airbus A330-300. L’enquête doit déterminer les causes exactes de ce qui ressemble de plus en plus à l’explosion de ce moteur. Mais d’ores et déjà les autorités locales excluent le péril aviaire, ce réacteur n’aurait donc pas ingéré un ou plusieurs oiseaux. Reste donc une cause mécanique et/ou électronique mais dont l’origine demeure encore (logiquement) inconnue.

Bien qu’appartenant à Cathay Pacific l’A330-300 en question, numéro de série 1557, volait ici pour le compte de la filiale Cathay Dragon. Les vols commerciaux entre Hong-Kong et Taïwan sont parmi les plus rentables, ne durant généralement à peine plus de 70 minutes. Ils sont réalisés principalement par de tels avions. Parfois des Airbus A321-200 appartenant eux réellement à Cathay Dragon les remplacent lorsque les taux de remplissage ne sont pas atteints.
Actuellement Cathay Pacific aligne trente-quatre A330-300. On ignore encore actuellement s’ils vont être suspendu temporairement ou non.

Photo © Keypublishing.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

10 Responses

  1. Qui choisit le constructeur du moteur sur un avion de ligne ? Le constructeur ou la compagnie aérienne ?

    1. Il me semble que le constructeur propose différentes motorisations pour ses avions et que le prix dépend de celle choisie. Le choix est entre les mains de la compagnie aérienne qui commande et paye les avions – cependant, elle ne peut choisir que parmi les motorisations offertes par le constructeur, ce qui peut exclure d’office certaines combinaisons.

    2. Petit plus: Saviez-vous que sur un avion de ligne, le coup financier des seuls turboreacteurs est égale à un quart voir un tier du coup total de l’avion. Et en réalité le constructeur du turboreacteur ne se fait quasiment aucun bénéfice sur la vente de son moteur. Les bénéfices viendront tout au long de la vie du moteur grâce au coût de la maintenance, et pièces de rechange que le moteur aura besoin tout au long de sa carrière.

        1. L’automobile de monsieur-tout-le-monde et l’avion de ligne ont ça effectivement de commun que ce sont des produits manufacturés qui connaissent des pannes fréquentes. Sauf que dans le second cas c’est généralement beaucoup plus impressionnant. 🙂

  2. Aucun rapport entre les problemes de construction des B737 MAX et le fait qu’un appareil puisse avoir un pb moteur a un moment donné….cela arrive tous les jours…

  3. Une panne contenue d’un seul moteur est un évènement relativement fréquent à l’échelle mondiale. Le taux de fiabilité des moteurs récents est d’une panne pour 2 à 4 millions d’heures de vol. Sachant que 35 millions d’avions décollent par an, pour des vols de longueur supérieure à 1h30 en moyenne, cela arrive tous les mois.
    Cela va sans dire, c’est prévu, et cela ne met aucunement un avion en danger.

    Par contre, 2 millions x 2 millions = 4 mille milliards. Une panne simultanée des 2 moteurs arrivera donc statistiquement toutes les 4 mille milliards d’heures de vol. On le voit, il n’y a guère de raison de paniquer pour cette information sur l’A330, c’est un évènement tout à fait bénin…

  4. Avant d’incriminer qui que soit , il faut voir si le cahier des charges de l’entretien des moteurs a été bien respecté par la compagnie aérienne. Il y a eu aussi par le passé de l’outillage oublié dans les réacteurs lors de ces phases de contrôle ou d’entretien.

    1. Où donc avez vous vu que nous incriminions qui que ce soit ? Nul part, mais il est normal que nous nous posions des questions. Même quand cela concerne l’avionneur européen.

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