Il semble bien qu’on soit passé à très peu d’un écrasement aérien. Un engin sans pilote de travail agricole a éviter de peu ce lundi 24 décembre 2018 une collision avec un avion de combat Panavia Tornado GR Mk-4. Lors de l’incident, pris très au sérieux par les autorités aéronautiques civiles britanniques et la Royal Air Force, les deux machines n’étaient distantes que d’à peine vingt-trois mètres. Cela intervient à peine quelques jours après la fermeture forcée de l’aéroport lde Gatwick, déjà pour un problème lié à l’utilisation de drones.
Si sur la plateforme aéroportuaire londonienne l’intention de nuire semble désormais clairement acquis par les enquêteurs de Scotland Yard, deux suspects interpellés ayant partiellement reconnu les faits, il en est tout autrement dans le cas présent. En effet il s’agissait là d’un vol réalisé par un drone de travail. En fait l’engin réalisait une série de prises de vues à caractère cartographique pour l’agriculteur du Suffolk qui le possède.
Et c’est ce dernier qui a découvert, et réagit en une fraction de seconde, l’arrivée de l’avion de combat. En fait ce sont deux Panavia Tornado GR Mk-4 de la Royal Air Force qui volaient en patrouille serrée à basse altitude. L’agriculteur a immédiatement abaissé le plafond de son drone, mais la collision a été évité de justesse. Le pilote de l’avion du biréacteur à géométrie variable n’avait lui pas modifié sa course, et pour cause.
En effet il a été confirmé par la suite que celui-ci n’avait pas vu le drone en question. Plus inquiétant le radar de l’avion n’avait nullement détecté l’aéronef sans pilote. Dans le même ordre d’idées quasiment aucun radar de l’aviation civile britannique ou de la RAF n’est calibré pour permettre de repérer de tels engins.
Au moment où ils se sont «croisés» la distance entre les deux machines n’excédait pas une petite vingtaine de mètres. En effet le drone évoluait à 328 pieds et l’avion de combat à 400 pieds, le second exactement dans l’axe du premier. Pour mémoire une différence de 72 pieds représente environ 23 mètres. L’impact aurait forcément causé le crash du drone mais aurait également pu engager la vie des deux membres d’équipage de l’avion de combat ainsi que l’intégrité de ce dernier.
Au Royaume-Uni le risque de collision avec les drones est pris très au sérieux. La RAF le compare fréquemment au tristement célèbre péril aviaire de par sa dangerosité. Depuis plusieurs mois à Londres les autorités et parlementaires cherchent à muscler l’arsenal judiciaire et juridique autour de l’emploi des drones de travail.
Il est à remarquer que dans le cas présent l’agriculteur n’a pas été inquiété, et ce même si l’affaire a été largement médiatisée.
Photo © UK Ministry of Defence.
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2 Responses
« Plus inquiétant le radar de l’avion n’avait nullement détecté l’aéronef sans pilote », ceci est normal le Tornado GR4 n’a pas de radar de détection air, Son radar n’a que des modes sol, le GR4 est un pur bombardier des années 80 malgré les rénovations avioniques qu’il a eu.
400 pieds AGL, c’est très haut pour un Tonka :D.
Blague à part, la même chose était arrivée chez nous avec des Rafale, mais ceux-ci étaient passés dessous, non loin d’une zone SETBA (Secteurs d’Entrainement Très Basse Altitude). L’histoire ne dit pas si la présence du drone fut détectée, et si le passage par-dessous a été intentionnel.
https://www.lamontagne.fr/moulins/faits-divers/2017/02/04/la-video-de-l-avion-de-chasse-frolant-un-drone-dans-l-allier_12271674.html