C’est certainement l’évènement aéronautique hexagonal de ces derniers jours. Les avions et hélicoptères embarqués de la Marine Nationale sont de retour à bord du porte-avions, après une absence d’un an et demi pour cause de refonte à mi-vie. Un retour aussi en forme de pincement au cœur puisque pour la première fois depuis l’origine de ce navire l’Alouette III n’est pas de l’aventure. Et actuellement ce sont donc les entraînements et qualifications qui s’enchaînent.
Et les vedettes de ce retour sont bien évidemment les Dassault Aviation Rafale M des flottilles 12F et 17F qui permettent à la France de retrouver son rang dans les grandes forces navales du globe. Mais en attendant d’éventuels déploiements au combat ou en manœuvres internationales les jeunes pilotes, formés aux États-Unis sur Beechcraft T-6A Texan II puis sur McDonnell Douglas T-45C Goshawk, doivent désormais se qualifier aux opérations depuis le pont d’envol. Appontages et décollages de jour comme de nuit sont donc au programme.
Particularité certains marins volants plus expérimentés retournent aussi sur les bancs de l’école. À savoir les anciens pilotes de feus les Dassault Super Étendard Modernisés qui ont depuis été transformés sur Rafale M.
Mais ce retour au service du porte-avions Charles de Gaulle est aussi synonyme de nouveauté. Certes à Toulon le puissant bâtiment de guerre s’est refait une beauté et a été révisé de fond en comble mais il a aussi gagné un nouvel aéronef : le NHIndustries NH-90 NFH Caïman. C’est à lui que revient désormais la protection anti-navire et anti-sous-marine rapprochée. À lui et aux bâtiments du groupe aéronaval comme le sous-marin d’attaque classe Rubis ou encore à la frégate classe Aquitaine.
Si le Charles de Gaulle gagne un nouvel hélicoptère il en perd également un. Il n’y a désormais plus d’Aérospatiale SA.316B Alouette III à bord ! La mission Pedro, de sûreté aérienne, que remplissait ce vénérable monoturbine est désormais à la charge des deux Aérospatiale SA-365F Dauphin 2 embarqués.
Pour les plus jeunes d’entre nous il est important de se souvenir qu’une Alouette III servait à bord d’un porte-avions français depuis 1962, à l’époque à bord du Clemenceau. Objectivement depuis quelques années cette machine commençait à vraiment devenir anachronique face aux Rafale M et E-2C Hawkeye, qui eux aussi, ont forcément retrouvé le bord.
Dans quelques jours, certainement après les fêtes de fin d’années, le Charles de Gaulle reprendra vraiment la mer. Il quittera la sécurité des eaux méditerranéennes au large des côtes varoises pour en rejoindre assurément de plus troubles. Après tout la guerre contre Daech n’est pas terminée…
Photos © Marine Nationale.
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6 Responses
Bonjour Arnaud,
Petite précision: » les jeunes pilotes, formés aux Etats-Unis… » pour la partie navale, car ils étaient auparavant qualifié sur Rafale.
Daesh peut-être mais le Charles de Gaulle va aussi mettre le cap sur l’océan indien et Singapour. Il devait mettre le cap sur la mer de Chine méridionale pour mettre « l’accent sur la liberté de navigation ». Mais pour l’instant ce n’est plus prévu pour ne pas attiser des tension politique et diplomatique. La Chine est entrain de se privatiser des eaux internationales et personne a le courage de se mettre en travers de son chemin.
À l’instant T je pense le meilleur groupe aéronaval au monde proportionnellement à la taille du navire.
Et le seul capable de délivrer une arme nucléaire
Les US aussi peuvent délivrer une arme nucléaire depuis leurs ports avions il me semble.
Oui, c’est vrai en théorie, les F-18 peuvent délivrer des bombes nuc mais il me semble qu’en cas de besoin, l’US Navy compte plus sur ses missiles de croisière nuc et ceux des sous-marins.