Trois jours après l’annonce officielle de l’accident on n’en sait toujours pas plus sur ses causes. Ce samedi 17 novembre 2018 l’état-major des armées annonçait qu’un quatre drone de reconnaissance MQ-9 Reaper s’était écrasé dans le désert du Sahel. L’avion sans pilote participait au soutien de la mission antiterroriste Barkhane comme trois autres engins de son type. Accident ou acte volontaire d’un groupe djihadiste ennemi nul ne semble le savoir pour l’instant.
Il s’agit de la première perte en mission d’un General Atomics MQ-9 Reaper pour l’Armée de l’Air. Reste à savoir désormais si elle sera compensée par la commande d’un aéronef de remplacement afin de maintenir l’Escadron de Drones 1/33 Belfort à son niveau actuel de six appareils au Block 1. N’oublions pas par ailleurs que l’an prochain l’unité doit accueillir les premiers exemplaires de ses MQ-9 Block 5, ceux là même qui pourront être armés.
Le drone en question s’est écrasé dans une zone inhabitée à quelques kilomètres de la Base Aérienne 101 de Niamey au Niger où tous les avions de ce type sont stationnés. Aux alentours de 1 heure du matin l’avion sans pilote revenait de mission.
Alors accident ou tir ennemi, impossible de le savoir et également peu de chances que le ministère des armées soit très loquaces à ce sujet dans les semaines ou mois à venir. Il n’en reste pas moins en attendant que le Reaper demeure le meilleur outil de renseignement aéroporté au sein de l’opération Barkhane.
Son autonomie n’y est sans doute pas étrangère.
Pour la forme rappelons justement que les drones ont justement été pensés au départ afin de pouvoir être perdus en mission sans pour autant engager la survie d’un pilote ou d’un équipage. Néanmoins le fait que les drones de reconnaissance sont de plus en plus perfectionnés les rends très sensibles et peut obliger à leur récupération par une équipe spécialisée. C’est assez paradoxale finalement.
Photo © Armée de l’Air.
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