C’est un chiffre symbolique atteint par cet hélicoptère militaire haut de gamme. En ce début de mois d’octobre 2018 la flotte mondiale des Airbus Helicopters H225M Caracal a engrangé 100 000 heures de vols consécutives. Un plafond qui en dit long sur cette machine souvent décriée pour son prix jugé exorbitant vis à vis de ses concurrents mais qui trahit aussi une véritable adaptabilité à son marché. Rappelons simplement que les premiers exemplaires de série ne sont entrés en service qu’en 2006.
Pour mémoire à l’époque il s’appelait encore Eurocopter EC725, n’étant devenu H225M Caracal qu’au 1er janvier 2014 lors du changement de raison sociale de l’hélicoptériste européen. Et en 2006 son premier client fut la France.
Depuis ce sont quatre-vingt-huit exemplaires qui ont été construits pour les pays suivants, en plus du nôtre : Brésil, Indonésie, Koweït, Malaisie, Mexique, Singapour, et Thaïlande. Et tous n’ont pas encore été livrés. Sous toutes les latitudes les H225M Caracal remplissent des rôles particulièrement complexes allant du «simple» transport de troupes aux missions d’infiltrations et d’exfiltrations de forces spéciales loin au-delà des lignes ennemies, mais également les recherches et sauvetages au combat ou encore le sauvetage en mer.
Pour autant ce digne représentant de la famille du Super Puma n’est pas forcément exempt de défauts. Et son principal (peut-être son seul véritable) reste son prix. Le H225M Caracal est clairement et indubitablement un hélicoptère haut de gamme voire très haut de gamme. Il n’est pas vraiment un concurrent des autres hélicoptères d’assaut comme le Sikorsky S-70I Blackhawk ou encore le Leonardo AW149. Et pourtant il se vend bien mieux que ce dernier.
En fait il se classe plutôt dans la même catégorie que le Leonardo AW101 Merlin ou le Sikorsky H-92 Superhawk qu’il surclasse largement, tout du moins dans le cas de l’hélicoptère américain !
En fait la meilleure publicité pour le H225M Caracal ne provient pas forcément des communicants d’Airbus Helicopters, par ailleurs très bons mais bien de ses clients eux-mêmes. Quand le monde entier découvre devant sa télé des EC725 Caracal assurant l’évacuation de ressortissants sous les couleurs de l’Armée de l’Air ou de l’ALAT ou bien que des H-36 Caracal brésiliens assurent la protection anti-terroriste des Jeux Olympiques d’été à Rio de Janeiro, cela vaut toutes les plaquettes ou spots de pub’. Car les décideurs militaires et politiques voient eux-aussi ces images.
Alors quelle prochaine étape ? Deux cent milles, trois cent milles, voire plus encore d’heures de vol ? Personne ne peut le savoir, mais gageons que nous serons là pour vous le relayer.
Photos © Airbus Helicopters.
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Une réponse
Le principale avantage de caracal (et de tout la famille super puma) c’est ça masse a vide. En terme de charge utile (passager+cargo) il est bien en affrontement direct avec le merlin et le S-92 avec environ 5t de capacité. Or en terme de masse a vide les super puma sont a 5t , 7t pour le S-92 et 10t pour le Merlin. Donc un merlin sans rien dedans a une masse égale (donc une consommation en carburant proche) d’un super puma charge a bloc. Vu qu’il consomme moins pour un même charge utile, pour une même mission, il a besoin de moins de carburant ce qui l’allège encore et diminue encore sa consommation (donc le cout d’utilisation).
Par contre se qui le plombe actuellement (surtout sur le marché civil), c’est se crash en mer du nord suite a l’arrachement du rotor (pour faire simple) . Il n’y a pas un jour sans que les conséquences de cette événement se face ressentie a Marignane et on a tous eu un moment de frison en voyant les images du crash du surion (qui a le bloc transmission du super puma) en juillet. du lui aussi a un arrachement rotor.