La situation de la crise humanitaire entre le Venezuela et ses voisins ne cesse de se dégrader. Résultat plusieurs d’entre-eux ont mis leurs forces de sécurité en alerte mais c’est le Brésil qui a eu la réaction la plus étonnante. En effet le gouvernement de Brasilia a décidé de déployer un contingent de 3200 militaires appuyés d’une dizaine d’hélicoptères de la Força Aérea Brasileira. Des hélicoptères qui n’ont bien sûr pas pour vocation de combattre mais d’apporter un soutien logistique. Cette mission doit durer au moins jusqu’au mercredi 12 septembre 2018.
Depuis maintenant trois jours donc les soldats brésiliens sont appuyés par des hélicoptères Eurocopter CH-34A Super Puma, Helibras UH-50B Esquilo, et Sikorsky UH-60L Blackhawk. Des machines qui leur permettent de surveiller la dizaine de zones de passage que chaque jours des centaines de réfugiés vénézuéliens franchissent pour fuir le régime chaviste de Nicolàs Maduro. Mais la mission des militaires brésiliens est également d’assister les forces de police dans le maintien de l’ordre. Les populations locales ayant tendances à lancer des expéditions punitives contre les réfugiés, saccageant leurs camps de fortune et brûlant le peu qu’ils ont pu sauver de leurs anciennes vies.
D’ailleurs le gouvernement fédéral brésilien a décidé de déployer également quatre Lockheed C-130H Hercules et un Boeing C-767 afin de permettre le transfert de l’aide humanitaire vers la région frontalière puis le rapatriement des réfugiés vers les grandes villes du Brésil comme Brasilia, Rio de Janeiro, et Sao Paulo. Et ainsi les substituer à la vindicte populaire qui met leur vie en grand danger.
Mais les 2200 kilomètres de frontière commune entre le Brésil et le Venezuela seraient un véritable cauchemar à surveiller pour les seuls équipages d’hélicoptères militaires. C’est pourquoi la Força Aérea Brasileira met également en œuvre ses avions de reconnaissance, et ses drones de surveillance. Un Learjet R-35 et un avion sans pilote Elbit Hermes 450 assurent en effet au maximum cette tâche, de jour comme de nuit. À bord du premier d’entre-eux l’équipage peut également guider les troupes au sol autant que les équipages d’hélicoptères vers des réfugiés en difficultés.
Pour l’instant le moins qu’on puisse dire c’est que le gouvernement fédéral brésilien est pour le moins très bienveillant envers celles et ceux qui fuient le pouvoir chaviste. Sauf que cela se fait sans l’aval d’une opinion publique traditionnellement inquiète par l’apport de nouvelles populations hispanophones. Beaucoup de Brésiliens craignent en effet que les réfugiés vénézuéliens peinent voire se refusent à apprendre le portugais.
Photos © Força Aérea Brasileira.
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