La flotte reste sous très étroite surveillance du Pentagone mais peut de nouveau voler. Ce mercredi 20 juin 2018 l’état-major de l’US Air Force a autorisé la reprise de missions des soixante-deux Rockwell B-1B Lancer actuellement en dotation. Des avions qui étaient, rappelons-le, immobilisés depuis le début du mois suite au déclenchement intempestif d’un siège éjectable lors d’une phase d’atterrissage.
Tous les avions ont été, selon le Pentagone, minutieusement inspectés par des équipes mixtes réunissant à la fois des mécaniciens de l’US Air Force et des ingénieurs (et techniciens) de Martin Baker. C’est en effet cette entreprise britannique qui fournit les sièges éjectables équipant les Rockwell B-1B Lancer. Comme d’ailleurs la quasi totalité des avions de combat développés dans l’ancien bloc occidental.
Et leur jugement est sans appel : ce déclenchement intempestif serait lié à une malfonction sur un seul et même avion. Cependant l’aviation américaine a relevé de son côté au moins deux incidents similaires au cours des quatre derniers mois.
Et c’est donc ce lundi 25 juin 2018 que les missions d’entraînement autant que les vols opérationnels peuvent reprendre pour les soixante-deux bombardiers stratégiques quadriréacteurs. Il n’est pas inutile de rappeler que depuis quelques années le B-1B Lancer est en train de supplanter son grand frère, le Boeing B-52H Stratofortress, comme principal bombardier conventionnel américain. Il a été employé lors d’actions de guerre contre les groupes terroristes en Irak et probablement en Syrie, et est régulièrement déployé en Corée du sud.
À l’instar des autres bombardiers américains le B-1B Lancer est donc sur tous les fronts, ce qui peut expliquer qu’il fatigue et s’use prématurément. Pour autant cela ne peut pas excuser ce déclenchement intempestif d’un siège éjectable. Pour faire simple, à l’approche d’une base américaine après un vol d’entraînement ça va encore mais lors d’une opération de bombardement de précision à basse altitude contre un ennemi X ou Y ça ferait vraiment tâche dans le rapport de mission. Et ça au Pentagone certains en sont clairement convaincus.
C’est pourquoi il n’est désormais plus à exclure un profond chantier de refonte des systèmes d’éjections sur ces avions à l’horizon 2020-2022.
Affaire donc à suivre.
Photo © US Air Force.
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