Quelques jours après avoir été massivement pointé du doigt par la communauté internationale pour sa criminelle bavure à Gaza l’état hébreu a t-il cherché à porter un coup de masse fatal contre le Hamas ? On est en droit de se le demander. Selon plusieurs médias arabes mais aussi israéliens des avions de combat de Heyl Ha’Avir auraient réalisé tôt ce lundi 21 mai 2018 un raid aérien contre deux bases arrières de l’organisation terroriste islamiste dans la banlieue sud de Damas. Il semble que ce raid aérien ait ciblé des objectifs de communication mais aussi de montage de roquettes sol-sol.
Selon un premier bilan cette opération aurait fait onze morts, sans que l’on sache si des civils innocents se trouvent parmi eux. Les avions engagés, des Lockheed-Martin F-16I volant sous la protection de Boeing F-15I auraient décollé dans la nuit. Les biréacteurs étaient chargés de protéger les monoréacteurs contre d’éventuels ripostes de la chasse de Bachar El-Assad. Néanmoins durant ce raid nocturne les avions de combat israéliens n’ont rencontré aucune résistance dans les cieux syriens, par contre il semble bien que la DCA ait été activée sans cependant détruire le moindre avion de Heyl Ha’Avir.
Vu de l’extérieur ce type d’opération peut surprendre, voire carrément choquer.
Mais surtout il ne faut pas y voir le moindre parallèle avec le raid mené par la coalition alliée contre les installations chimiques de la dictature syrienne le mois dernier. Ici les avions israéliens ont clairement visé des installations terroristes, autour de l’aéroport de Damas mais également de la ville d’Al-Kiswah à une dizaine de kilomètre au sud de la capitale du régime syrien. Les positions militaires syriennes, et encore moins chimiques et/ou bactériologiques, n’étaient nullement visées. À la différence de leurs collègues américains, britanniques, ou français les pilotes de Heyl Ha’Avir ne participent d’ailleurs pas aux opérations contre Daech et les autres groupes djihadistes. Ils ne se focalisent que contre leurs «propres ennemis».
Malgré sa rapidité et ce qui semble être sa très bonne préparation ce raid aérien israélien met également en lumière une réalité bien palpable dans ce pays. Malgré les déclarations officielles, le Lockheed-Martin F-35I ne semble pas si opérationnel que cela. Sinon il y a fort à parier qu’un tel avion ultramoderne aurait déjà été engagé dans ce type de missions en profondeur. Après tout c’est aussi pour cela qu’Israël a acheté cet avion américain de nouvelle génération.
Surtout ce raid permet de conforter l’idée, communément acquise au sein de l’état hébreu, que le Hamas et le Hezbollah ne sont à l’abri nul part en dehors de ses frontières. Sauf peut-être en Iran.
Photos © Heyl Ha’Avir.
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3 Responses
Il semble que les turcs pourraient, eux, avoir la chance de ne pas recevoir de F-35 et surtout envisager dans ce cas une alternative russe
Et pourtant le chef d’état-major de l’armée de l’air israélienne à affirmé avoir déjà utilisé le F-35 dans deux attaques sur deux fronts différents.
Tout à fait, le web US se déchaîne sur cette info 😀 .
Qu’ont-ils réellement accompli, pour l’instant c’est très vague et l’on ne peut que spéculer… escorte, bombardement, renseignement électronique via liaison 16… le communiqué emploie le terme « struck », ce qui sous-entendrait un emploi air-sol, et comme vous le relatez, deux fronts distincts.
Mais il y a sans doute également une part d’intox, après tout, les Russes sont dans le secteur et paieraient cher pour mettre la main sur la signature de l’oiseau.
En tout cas niveau transparence, Heyl Ha’Avir fait pas mal d’efforts de communication en ce moment : ils ont par exemple fait amende honorable sur le Sufa abattu par un vieil SA-5, dont la perte serait due à une incapacité de l’équipage à déployer les contremesures.