Finalement la Russie semble persister dans sa volonté de se trouver de nouveaux ennemis ! Dans le courant du weekend dernier deux avions de combat russes, des biréacteurs fabriqués par Sukhoi, ont survolé à très basse altitude et avec l’intention d’intimider au maximum la frégate française Aquitaine. Le bâtiment de guerre de la Marine Nationale se trouvait en Méditerranée dans les eaux internationale et n’a à aucun moment montré de signe d’hostilité vis à vis des jets en question.
La navire de guerre français se trouvait donc en Méditerranée orientale, au large des côtes libanaises lorsque les deux avions russes sont apparus d’abord au radar avant de s’approcher très dangereusement. On sait désormais très clairement que les avions étaient Sukhoi Su-24M accompagnés de deux Su-30SM. Ce dernier modèle étant certainement chargé de la protection du premier ! Les quatre avions ont réalisé plusieurs passes à très basse altitude permettant même au marins français de découvrir leur armement… en plus de leurs marquages de nationalité.
La présence dans la région de la frégate Aquitaine, qui navigue en compagnie du destroyer américain USS Donald Cook, n’est pas anodine. En effet, nous sommes seulement quelques jours après la découverte de l’utilisation d’armes chimiques de facture russe par les Syriens contre leur propre population. Une « ligne rouge » franchi par le régime de Damas, selon Paris comme Washington. Or, la frégate Aquitaine peut parfaitement assurer des frappes tactiques contre l’armée et/ou l’aviation syrienne puisque son arsenal comporte entre autre quinze MdCN (pour missile de croisière naval, anciennement appelé « SCALP Naval ») directement dérivés des célèbres SCALP-EG biens connus de l’Armée de l’Air.
Mais surtout ce genre de manœuvres pourrait s’avérer particulièrement risquée pour les pilotes russes. Aussi bons soient-ils, ils ne doivent pas oublier que la frégate Aquitaine embarque seize missiles surface-air ASTER 15 d’une portée d’environ 80 à 100 kilomètres. Des armes considérés comme étant d’une redoutable efficacité même face à des avions comme le Sukhoi Su-30.
Si à Paris on ne minimise nullement l’importance d’une telle agression la réaction diplomatique est beaucoup plus mesuré à Moscou. Dans ce pays c’est clairement la langue de bois qui a droit de citer dans cette affaire. Les médias locaux remettent même pour la plus part en cause la véracité de cette action hostile. Il faut dire qu’officiellement la Russie est alliée de la France dans la guerre contre Daech. Et donc agresser un allié, même pour les Russes c’est assez moyen.
Surtout ce survol à basse altitude par des avions russes est une grande première pour un navire français de premier plan naviguant en Méditerranée orientale. Jusque là ce type d’agression était réservé aux bâtiments de guerre de l’US Navy croisant soit au large des états baltes ou bien en Mer Noire. La Marine Nationale prendrait-elle du grade au point d’effrayer la « puissante » aviation russe ?
Photo © Wikimédia Commons.
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