Douze Rafale M déployés sur le porte-avions américains USS George Bush !

Une preuve de plus de l’excellence des relations diplomatiques entre la Marine Nationale et l’US Navy. Entre ces mois d’avril et mai 2018 l’aéronavale française va déployer douze avions de combat Rafale M et un de guet aérien E-2C Hawkeye aux États-Unis, avec comme point d’orgue leur embarquement à bord du porte-avions USS George Bush. Une série d’exercices qui permettra aux équipages français de maintenir leurs qualifications durant l’immobilisation du porte-avions Charles de Gaulle.

C’est donc ce mardi 3 avril 2018 que les treize avions français vont traverser l’Atlantique nord. Mais ni ensemble ni par la même route. Le Grumman E-2C Hawkeye réalisera plusieurs escales en passant par la route nord, via certainement l’Irlande et le Canada. De leur côté les Dassault Rafale M survoleront l’archipel portugais des Açores et bénéficieront du concours de trois ravitailleurs en vol Boeing C-135FR de l’Armée de l’Air.

Ils resteront aux États-Unis, que ce soit sur une base navale ou à bord du porte-avions USS George Bush, jusqu’à la fin du mois de mai. La délégation de la Marine Nationale est composée de 350 personnels au total.

Durant dix jours donc, du 8 au 18 mai 2018 inclus les treize avions français seront embarqués à bord du navire américain aux côtés des autres aéronefs tels les Boeing F/A-18E-F Super Hornet et E/A-18G Growler ou encore des hélicoptères Sikorsky MH-60R Seahawk. Ils participeront à un exercice commun baptisé Chesapeake, du nom de la célèbre baie de la région de la base navale de Norfolk.

Ce n’est pas la première fois que les avions combat embarqués français vont opérer depuis un bâtiment américain. En décembre 2016 des Rafale M avaient déjà opéré en Méditerranée orientale en collaboration avec l’équipage de l’USS Dwight D. Eisenhower, réalisant au passage des touch-and-go sur son pont. En janvier 2014 c’est dans le Golfe et depuis l’USS Harry S. Truman que les chasseurs biréacteurs français décollaient pour aller frapper l’autoproclamé État Islamique.

Mais cette année point d’opération de guerre en vue. Les pilotes français vont devoir «seulement» s’entraîner avec leurs collègues américains. Des femmes et des hommes de l’US Navy qui pourraient pour certains être surpris de la taille réduite d’un Rafale M. Pour certains seulement car pour bon nombre d’entre eux voir évoluer un des biréacteurs français n’a plus rien d’étonnant tant le chasseur est désormais omniprésent dans les exercices et opérations internationales.

Photos © US Navy.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

15 Responses

  1. Quel dommage que cela soit un tantinet dicté par la refonte à mi-vie du Charles de Gaulle, mais on ne peut pas en vouloir à notre aéronavale, la question du second Pa est éminemment politique… 😉

    Cette grande interopérabilité (inédite au monde soit dit en passant) avec l’US Navy permettra à nos personnels et pilotes de maintenir une qualification opérationnelle, sortant des sentiers battus avec un entrainement tout d’abord à NAS Oceana (une des plus grosses et illustres bases de l’USN / USMC) comme ils pourraient le faire à Landivisau, puis effectivement sur le George Bush aux côtés des F18E/F/G. Au-delà de l’entrainement, il est surtout question de s’avancer sur la certification catapultage / appontage des pilotes, particulièrement les plus jeunes. Pas totalement néanmoins car le CdG étant plus petit, ils devront tous évidemment être re-validés par la suite sur notre propre PA, mais c’est toujours cela de gagné.

    A noter, enfin, que si 12 Rafale et un E-2 sont déployés (ce qui est déjà énorme en soi), ce sont bien 27 pilotes qui participeront à cet exercice (via un roulement).
    J’espère que les pilotes de la Royale nous gratifieront de belles photos / vidéos de cette croisière.

    1. Perso ce que pensent ces deux médias à la ligne éditoriale très discutable je m’en tamponne, mais alors d’une force vous n’avez pas idée !

      1. Mdr !!!! , Bien dit Arnaud , votre pensée représente sûrement l’essentiel des gens sensés qui ont pu lire un jour ces médias.

  2. La présence de Rafale M sur un CVN étatsunien prouve une fois de plus la grande interopérabilité de celui-ci. Et que nos décideurs à Ottawa en prennent bonne note et qu’ils se grouillent pour choisir le Rafale au plus vite…

  3. Si certains constatent la disparition de leurs commentaires c’est normal j’ai viré ceux du dénommé Fdesouche pour propos insultants. Par ricochets les réponses qui lui ont été faites ont forcément disparu !

    1. Dutertre n’est pas encensé, mais à la différence de Fdesouche il n’a pas posté de commentaires à caractère homophobe et antisémite. Maintenant je n’ai pas à me justifier auprès de vous RAFALETIGER !

  4. Hé oui, nous n’avons plus les moyens de former et entrainer nos pilotes à l’appontage comme par le passé lorsque nous avions 2 PA… Heureusement qu’il reste les quinquins.
    Pour l’histoire, l’escadrille chargé de la formation à la chasse embarquée, et dont j’ai fait parti, était l’escadrille 59S basée à Hyères… Dissoute et non ré-activée depuis 98…!

    1. Si nous ne formons pas nos pilotes embarqués en France ce n’est pas à cause de l’absence d’un second porte-avions mais plutôt parce que nous ne possédons pas de jet d’entraînement navalisé. Les travaux qui avaient été conduits sur l’Alpha Jet E démontrèrent que cet avion n’y était pas du tout apte. Il aurait alors fallu acquérir des T-45 Goshawk au moment où le CM.175 Zephyr fut envoyé à la retraite, ce que les sénateurs français refusèrent ! D’où le fait qu’actuellement nos pilotes de Rafale M et de Hawkeye soient formés aux États-Unis. Il faut d’ailleurs savoir que la très grande majorité d’entre-eux se félicite de ce cursus franco-américain, y compris dans les rangs de l’US Navy.

      1. Je ne comprends pas la dernière phrase « Il faut d’ailleurs savoir que la très grande majorité d’entre-eux se félicite de ce cursus franco-américain, y compris dans les rangs de l’US Navy. ». Je suppose que ce cursus est en réalité celui de l’USN auquel des pilotes de l’aéronavale participent en tant qu’élèves. Votre propos donne l’impression que la MN contribue activement dans la formation. Pouvez-vous clarifier ce que vous vouliez dire svp?

  5. Si sur le plan opérationnel, on peut se féliciter de cette interopérabilité entre les aviations navales française et américain.e, il n’en demeure pas moins qu’il ne faut pas masquer la perte de souveraineté et d’indépendance que représente ce genre d »événements : la France est désormais incapable d’assurer elle-même la formation et l’entrainement de ses pilotes d’aéronavale faute de structure de formation, d’avions et… de la disponibilité d’un porte-avions pour assurer cette formation.

    C’est un peu la situation du Royaume-Uni pour sa force de dissuasion nucléaire : elle n’est pas réellement indépendante, car si les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins sont fabriqués au Royaume-Uni, les missiles balistiques mer-sol et les têtes nucléaires sont américains.

    1. Perte de souveraineté et d’indépendance, non sans rire vous y croyez vraiment à vos âneries ? Ou bien c’est juste pour essayer d’enrober votre message anti-américain ultra-primaire ?

  6. Si j avais vu cela avant scytale, j aurais réagis. Les têtes des missiles anglais… Sont Franco anglais… Car assemblées au centre de Valduc à côté de chez moi. D ailleurs à is sur tille, la petite ville la plus proche, la langue de Shakespeare s entend couramment.

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