À la recherche du sous-marin argentin ARA San Juan

L’inquiétude grandit en Argentine au fur et à mesure que les heures passent. Ce mercredi 15 novembre 2017 le sous-marin ARA San Juan, avec 44 membres d’équipage à son bord, a été officiellement porté disparu en Atlantique sud alors qu’il participait à une série d’exercices de souveraineté et de sûreté maritime. Depuis lors une importante opération internationale est en cours sur les eaux autant que dans les airs afin de localiser et si possible de porter assistance au submersible en question.

Si dans les premières heures du drame ce sont surtout les aviations et aéronavales argentines qui ont participé aux recherches du sous-marin il en est désormais tout autrement. En effet l’US Navy et la NASA par exemple ont chacun mis à disposition un Lockheed P-3 Orion, un type d’avion par ailleurs déjà sur zone sous la cocarde argentine. De son côté la Royal Air Force a déployé depuis les Malouines un Lockheed-Martin Hercules C Mk-5 doté d’équipements de sauvetages en mer ! Les Brésiliens eux-aussi présents ont envoyé sur zone deux avions, un Embraer P-95 de patrouille maritime et un Casa SC-105 de recherches et sauvetage.

Sur les eaux c’est un véritable ballet de chasseurs de mines, de frégates anti-sous-marines, de navires océanographiques, et même de bâtiment de recherches polaires. Au total sept nations sont venues renforcées les moyens maritimes argentins. Et avec souvent, comme dans le cas des Chiliens et des Sud-Africains présents, des hélicoptères embarqués.
Il faut savoir que la zone de recherches fait environ 630 000km², soit autant que la Belgique, la France métropolitaine,  le Luxembourg, et les Pays-Bas réunis !

L’ARA San Juan n’est pas à proprement parlé un sous-marin récent. Construit en Allemagne (alors de l’ouest) et accepté au service voici 32 ans il a toujours navigué sous les couleurs argentines. Doté d’une propulsion thermique, articulée autour de quatre moteurs diésel et d’une turbine électrique ce submersible est généralement armé de 16 à 22 torpilles et d’une trentaine de mines anti-sous-marins.
À la différence donc de nos sous-marins français il n’a aucune propulsion nucléaire, et encore moins de capacité de tir de missiles balistiques. C’est en quelques sortes une version «bon marché» de nos submersibles nucléaires d’attaque.

D’autres moyens internationaux sont annoncés par les médias argentins, notamment français et mexicains. Ils devraient arrivés sur zone dans les heures qui viennent. Espérons seulement qu’il ne sera pas trop tard.

Photo © Força Aérea Brasileira.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

8 Responses

  1. L’aviation britannique qui donne un coup de main à la marine argentines depuis les Malouines. Aux moins les deux pays mettent leurs rancoeurs de côté en cas de coup dur.

    1. C’est une mission à caractère quasi humanitaire donc oui les antagonismes passés sont (temporairement) mis aux oubliettes !

    1. Tout simplement car la propulsion nucléaire est une technologie très complexe. Seul la France, Usa, Royaume-Uni, Urss, Chine et Inde possède un des sous-marins à propulsion nucléaire. Les autres nations détentrices de sous-marins sont a propulsion classique c’est à dire électrique par un moteur diesel qui recharge des batteries.

    2. L’Argentine ne possède ni les moyens techniques ni les moyens financiers d’employer des sous-marins nucléaires. Seule les USA, la Russie, la Grande Bretagne, la France, et l’Inde détiennent cette capacité. Et encore l’Inde ne le fait qu’en collaboration avec la Russie. L’entreprise française Naval Group (ex DCNS) est en train de construire au Brésil une base pour sous marin nucléaire et doit en faire construire sur place, mais le projet a pris du retard pour cause d’insuffisance de crédits de la part de l’état brésilien. L’argentine n’a pas les moyen de se payer des sous-marins à propulsion conventionnelle récents alors encore moins des sous-marins nucléaires.

  2. J’espère de tout coeur qu’on aura une fin plus heureuse que celle du K-141 Koursk dont on ne peut s’empêcher de se remémorer la tragique histoire. A noter que même la société TOTAL a mis un de ces navires a contribution des recherches. Un bel élan de générosité internationale.

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