C’est une véritable spécialité brésilienne, due en partie à la géographie très particulière du pays. Fin août 2017 des éléments aéroportés et héliportés de la Força Aérea Brasileira se sont entraînés aux procédures de sauvetage en forêt amazonienne. Un exercice particulier qui revêtait un double aspect : la recherche-sauvetage au combat et l’évacuation de populations civiles touchées par un désastre environnemental.
Le premier des deux scénarii concernait l’éjection d’un pilote de chasse dans une zone forestière hostile. Il s’agissait autant de repérer le militaire en difficulté grâce à un avion de reconnaissance Learjet R-35A que d’assurer sa protection au moyen d’avions d’attaque et d’appui Embraer A-1M et A-29A. La couverture aérienne était assurée par des chasseurs Northrop F-5EM et un avion de veille radar Embraer E-99A.
Une fois le malheureux pilote repéré il était récupéré sur zone par une équipe de commandos déposée par deux Eurocopter CH-36A et embarqué à bord d’un Sikorsky UH-60L spécialement adapté et médicalisé.
Bien entendu aucune menace extérieure n’existant ce plan s’est déroulé sans accro (comme aurait pu le dire Hannibal Smith) et le pilote a été récupéré sain et sauf. Sur le fond un aspect sans grand intérêt, la majorité des voisins du Brésil n’ayant aucune velléité expansionniste à son encontre actuellement tandis que les pays vers lesquels la Força Aérea Brasileira pourrait intervenir sont en fait assez peu forestiers.
Le second volet était peut-être plus intéressant car collant nettement plus à une réalité palpable : évacuer des populations civiles suites à un évènement météorologique et/ou climatique extrême. Cette fois ci point d’avion de combat ni de reconnaissance et tout au plus l’Embraer E-99A était encore employé, comme poste de commandement aéroporté cette fois-ci. En lieu et place plusieurs hélicoptères de transport Eurocopter CH-34 ainsi que des appareils de liaisons et d’évacuation sanitaire UH-50 assistaient les trois Airbus Defense & Space SC-105A engagés dans les missions lointaine. Les populations civiles en question étaient «jouées» par des élèves de deux écoles militaires locales, bien contents de rompre avec la monotonie de l’enseignement martial.
Aux vues des récentes catastrophes naturelles qui ont touché les Antilles et le Mexique on est en droit de se dire que ce second volet a de quoi permettre d’anticiper les actions à mener. La France pourrait s’en inspirer, entre autre pour permettre de protéger ses citoyens ultramarins guyanais.
Photos © Força Aérea Brasileira.
En savoir plus sur avionslegendaires.net
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
2 Responses
Elle est cool la photo du A-1M. Mais en fait c’est l’AMX italien, non?
Oui l’AMX s’appelle Embraer A-1 au Brésil, car cet avion n’est pas italien mais italo-brésilien !