D’accord la montagne l’été c’est chouette, surtout en famille. Mais comme au bord de la mer ou de l’océan on n’y fait pas n’importe quoi ! Visiblement c’est ce qu’une famille d’alpinistes amateurs venue de Hongrie a oublié en tentant l’ascension du Mont-Blanc avec ses deux garçons de neuf ans. Ils ont obligé les sauveteurs gendarmes à prendre les airs avec leur hélico pour venir les secourir. Ces inconscients doivent leur salut en partie à la réactivité d’un guide de haute montagne qui a eu la présence d’esprit d’alerter les secours en les apercevant.
Les deux garçons avaient dépassé 3600 mètres quand ils ont été récupérés par les sauveteurs et embarqués à bord de l’hélicoptère. Leur mère, épuisée elle aussi, les a accompagnée pour rejoindra la vallée. Leurs vies ne sont plus en danger, grâce à la réactivité de ces secouristes de haut vol.
Car oui ça peut paraître idiot mais à 4810 mètres d’altitude la raréfaction de l’oxygène n’est pas une vue de l’esprit. Et c’est entre autre pour cela que les guides de haute montagne refusent systématiquement d’emmener des personnes vulnérables dans de tels environnements comme les femmes enceintes, les personnes âgées, ou les mineurs de moins de 15 ans. Il faut avoir une très bonne condition physique pour grimper sur le toit de l’Europe.
Et c’est justement parce que de tels drames sont à éviter qu’existe à Chamonix le binôme hélicoptère PGHM. Le peloton de gendarmerie de haute-montagne a pour mission de porter assistance à toutes celles et tous ceux qui sont en danger dans ce secteur périlleux. Car comme tout sport de l’extrême l’alpinisme ne doit pas être pris à la légère. Tous les étés on meurt dans le massif du Mont-Blanc. D’ailleurs il faut souligner que les gendarmes de haute montagne et les équipages de l’hélicoptère risquent leurs vies à chaque intervention.
Malgré un professionnalisme reconnu dans le monde entier les pilotes français d’hélicoptères de haute montagne agissent souvent aux limites techniques de leurs machines. Même si c’est un appareil très réussi l’Eurocopter EC145 n’a pas été initialement conçu pour opérer dans un tel environnement.
Le vol en haute montagne exige bien souvent des turbines spécialement préparées comme sur les Aérospatiale SA.315 Lama et SA.316B Alouette III ou plus récemment sur l’Eurocopter AS.350B3 Écureuil. Pour autant les EC-145 assurent leurs missions sans faillir, hiver comme été.
Photo © FranceInfo.
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7 Responses
Bonjour,
L’hélicoptère EC 145 en question n’appartient pas au PGHM de Chamonix, mais au DAG (Détachement Aérien de la Gendarmerie) de Chamonix. Les Détachements et Sections des Forces Aériennes de la Gendarmerie ne travaillent pas uniquement au profit des PGM et PGHM. Se sont des unités autonomes et indépendantes qui peuvent prêter leur concours à l’ensemble des unités de la Gendarmerie et même à des partenaires extérieurs (Police Nationale, SAMU, Douanes, pompiers etc).
Il serait bienvenu de rectifier votre titre, car pour en connaitre beaucoup, les personnels des Forces Aériennes de la Gendarmerie y sont sensibles.
Bonjour Melchior, si vous relisez bien l’article à aucun moment il n’est dit que l’hélico appartient au PGHM, juste qu’il travaille en binôme avec. Nuance. Donc non je ne retoucherais pas le titre. Nous sommes un site aéronautique, nous avons une liberté éditoriale, nous ne sommes pas un site de communication au profit de telle ou telle institution !
Pour les voilures tournantes quels sont les facteurs à prendre en compte sur les turbines lors des vols en hautes montagnes?
En fait c’est surtout une question de puissance /poids de l’hélicoptère. Car plus on monte en altitude moins l’air est chargé en oxygène. Or il est indispensable pour la combustion du carburant. La turbine perd donc de la puissance.
Les hélicoptères plis léger on plus de facilité en haute montagne car le rapport poid/puissance est meilleur (du moins dans la plupart des cas)
ah ok, sinon faut avoir une sorte de « turbo compression » (si je me trompe pas de terme) pour aspirer plus d’air?
C’est un peu le principe… seulement c’est plus compliqué sur un hélicoptère que sur une voiture 😛
Les machines citées par Arnaud comme étant spécialement préparées à la montagne, sont des modèles qui, comme chaque type d’appareil, ont bénéficiés de nouvelles variantes améliorées au fil du temps, cette amélioration résidant souvent dans un gain de puissance. (A l’exception peut-être du Lama qui est une Alouette II équipée d’une turbine d’Alouette III.) Ces modèles améliorés sont souvent employés en priorités en montagne car de part sont altitude c’est un milieu plus exigent en puissance.
Mais je ne vois pas en quoi on peut affirmer que l’EC 145 ne serait pas adapté à la montagne ou pas conçu pour la montagne ?