C’est clairement un nouvel échelon dans « la guerre économique » que se livrent quotidiennement les détenus français et l’administration pénitentiaire. Ce mardi 15 août 2017, un drone civil a réussi à franchir les limites de la maison d’arrêt de Valence (26) et à y déposer un colis de petite taille, immédiatement récupéré par un ou plusieurs prisonniers. L’engin volant a quant à lui été récupéré par les autorités pénitentiaires et confié à la Police Nationale en charge des investigations.
Car rappelons-le les maisons d’arrêts sont en France considérées, au même titre par exemple que les centrales nucléaires ou le sites militaires, comme strictement interdites de survol par ces machines. D’ailleurs le drone en question est un modèle communément vendu dans le commerce, ce qui risque de compliquer un peu plus la tâche des policiers pour retrouver son propriétaire et/ou son télépilote.
Concernant la nature de sa cargaison elle est actuellement inconnue mais les autorités de la maison d’arrêt de Valence ont déclaré à la presse penser qu’il s’agissait de stupéfiants voire au pis d’un ou deux téléphones portables. Selon eux aucune arme n’a pu être installée, encore moins d’explosif. Pourtant la maison d’arrêt de Valence, une des plus modernes de France, dispose bien d’un filet anti-hélicoptère permettant d’empêcher l’atterrissage d’un tel aéronef dans la cour. Cependant son maillage métallique ne permet pas stopper les drones de petite taille, une faille à laquelle il faudra remédier dans les mois et années à venir, et pas uniquement dans ce centre pénitentiaire. En fait ce drone semble avoir remplacé les «traditionnels» lanceurs qui depuis des années approvisionnent illégalement les détenus en jetant des objets par dessus les murs d’enceinte. Des lanceurs qui quand ils se font interpeller par la police ou la gendarmerie risquent eux-même de se retrouver derrière les barreaux.
Même si la très grande majorité des utilisateurs de drones civils de loisirs le font en respectant les textes de loi, on ne pourra jamais empêcher ce genre de dérives. Pour autant il faut espérer que le ministère de la Justice saura les combattre avec force et efficacité, car il en va aussi du crédit apporté à ces machines volantes qui rendent tout de même de grands services… légalement !
Photo © Wikimédia Commons.
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