Certes ce n’est pas un contrat militaire qui se profile à l’horizon mais l’affaire semble pourtant juteuse pour le principal hélicoptériste européen. Les autorités iraniennes seraient actuellement en train de négocier la fourniture de quarante-huit machines destinées à des missions d’évacuation sanitaire et de recherches-sauvetage en mer, pour un montant non encore dévoilé.
De part le gouvernement iranien, on connait l’existence de ces négociations. Elles se découpent en quarante-cinq hélicoptères civils d’évacuation sanitaire destinés aux services locaux hospitaliers et trois autres appareils destinées à des missions de recherches et de sauvetages en mer au profit des gardes-côtes. En Iran ces derniers sont civils et non militaires comme dans la majorité des autres pays du globe.
Au niveau des hélicoptères d’évacuation sanitaire, le plus gros du contrat, les machines concernés pourraient donc être des H125 Écureuil, H130, H135, H145, H155, voire carrément le tout nouveau et ultramoderne H160. En théorie on pencherait bien entendu plutôt vers les H135 et H145 afin de satisfaire ce contrat tant ces deux machines sont omniprésentes sur les marchés civils internationaux depuis une quinzaine d’années.
Concernant les trois machines destinées aux opérations de recherches et sauvetage en mer les candidats semblent encore moins nombreux, quoi que : bien entendu le Super Puma, dans sa version H225 ou H215, mais aussi le H155 ou encore le très moderne et mal connu H175. Là encore la logique voudrait que l’Iran aille dans le sens du Super Puma ou du dernier né des Dauphin 2 mais rien n’est moins sûr.
En effet si la question financière ne semble pas être un souci pour l’Iran, toujours aussi puissante économiquement grâce à ses réserves gazières et pétrolières, c’est plutôt du côté diplomatique que les problèmes pourraient surgir. En fait si depuis l’an dernier et la méthode Obama les États-Unis se sont quelque peu rapprochés de la république islamique les choses sont en train de changer avec le nouveau locataire de la Maison-Blanche. Donald Trump semble beaucoup moins favorable à un relâchement des embargos américains contre l’Iran. Un facteur qui pourrait entrer en ligne de compte pour ce pays et Airbus Helicopters, vu qu’aucun de ses hélicoptères n’engage de technologie 100% européenne. Donc des composants américains sur lesquels le Congrès pourrait apposer un véto quant à leur exportation vers l’ancienne Perse sont bien présents dans les machines européennes.
Affaire à suivre.
Photo © Wikimédia Commons.
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