Pour le troisième opus de notre série commémorant le soixante-dixième anniversaire de la fondation de l’US Air Force en 1947 nous vous proposons de nous intéresser à celui qui actuellement est encore le ravitailleur en vol le plus moderne aux États-Unis : le McDonnell Douglas KC-10 Extender. Celui-ci a la particularité d’assurer aussi bien des missions de transfert de carburant que de soutien opérationnel.
Depuis son entrée en service au printemps 1981 le McDonnell Douglas KC-10 Extender a su s’adapter à ses missions afin de se rendre le plus polyvalent possible. Cependant on pourrait se dire que l’avion avait échoué dans sa mission initiale : remplacer le vénérable Boeing KC-135 Stratotanker. Pour autant l’avion a su s’imposer comme principal ravitailleur au profit des chasseurs et avions de combat, laissant les Stratotanker aux missions dévolues aux avions de transport, aux bombardiers, et… aux ravitailleurs en vol !
Mais comme avion polyvalent en 35 ans de service le triréacteur issu de l’avion de ligne DC-10 est devenu au fur et à mesure de sa carrière un excellent avion de transport stratégique, de soutien intra-théatre, et même d’évacuation sanitaire. Bien que non doté d’une rampe arrière à la différence par exemple d’un Lockheed C-5 Galaxy ou d’un C-141 Starlifter le McDonnell Douglas KC-10 Extender est capable d’assurer des missions de transport de véhicules légers et de charges sur palettes.
Comme tout bon avion stratégique le KC-10 Extender est ravitaillable en vol, notamment au moyen… des KC-135 Stratotanker. Cela lui permet d’allonger son rayon d’action déjà particulièrement imposant avec 7000 kilomètres franchissables à pleine charge.
Le McDonnell Douglas KC-10 Extender est l’héritier d’une (jeune) tradition américaine de ravitaillement en vol. Voici les quelques rares avions qui le précédèrent, en dehors du KC-135 Stratotanker.
Depuis le début du 21ème siècle, en attendant l’arrivée prochaine des Boeing KC-46 Pegasus, le McDonnell Douglas KC-10 Extender demeure le principal ravitailleur en vol américain pour les opérations extérieures. Bien protégé contre les menaces air-sol et air-air ces gros avions de soutien ont donc sillonné non seulement les cieux américains mais aussi de pays plus hostiles comme l’Afghanistan, l’Irak, la Somalie, ou encore la Syrie.
Photos © US Air Force & Wikimédia Commons
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3 Responses
Dommage que l’U.S. Air Force n’ait pas choisi l’A330 MRTT pour le remplacement de ses ravitailleurs KC-135.
Je pense que l’ont peut affirmer sans chauvinisme qu’il était le meilleur candidat puisque depuis son existence il a été retenu par la quasi totalité des acquéreurs de tankers, y compris par ceux habituellement abonnés aux fournitures militaires U.S.
Pour l’heure l’UH-72 Lakota (H145) fait toujours figure d’exception, comme étant le seule matériel de défense européen acquis à grande échelle par les Etat Unis.
Il devait vraiment être bon !!
Peut-être qu’Airbus sortira vainqueur de la compétition pour le remplacement des KC-10 ! A suivre …
En terme de matériels européens fournis aux États-Unis vous semblez oublier les Airbus Defense & Space HC-144A Ocean Sentry et les Eurocopter MH-65D Dolphin, qui certes ne sont pas en nombre aussi conséquents que les UH-72A Lakota mais représentent de belles percées.
Oui c’est vrai les Etats Unis semblent plus ouverts au matériel étranger pour leurs garde-côtes que pour les autres composantes de leur armée.
Afin de séduire les américains, les premiers Dauphins destinés à l’U.S. Coast Guard ont tout de même du troquer leur moteurs Turbomeca Arriel contre des Lycoming et opter pour une avionique Collins.
Mais cela reste un beau succès, qui a accessoirement permis au Dauphin de se faire connaître au public de la planète entière, en volant la vedette à Pamela Anderson au générique d’ « Alerte à Malibu » !!!