Dans quelques jours, le 18 septembre prochain l’US Air Force fêtera son soixante-dixième anniversaire. Pour le célébrer comme il se doit nous allons vous proposer de vous présenter un avion ou un hélicoptère en service actuellement dans cette aviation à raison d’un article tous les trois à quatre jours. Si certains d’entre-eux seront des stars connues de tous et toutes, d’autres en revanche seront des serviteurs de l’ombre, de ceux qui ne font jamais ou très rarement la une des médias, fussent-ils aéronautiques.
Pour ce premier opus place est faite aux chasseurs, et donc à celui qui est actuellement l’avion de supériorité aérienne numéro 1 de l’aviation américaine : le Lockheed-Martin F-22 Raptor.
Depuis son entrée en service opérationnel en décembre 2005 le F-22 Raptor s’est taillé une réputation mitigée. D’abord considéré, avec beaucoup de jalousie, comme un chasseur fragile et onéreux à l’emploi il s’est peu à peu mué en formidable avion de supériorité aérienne. En fait dans cette mission il a même su démontrer toutes ses qualités vis à vis de son prédécesseur, le McDonnell Douglas F-15C/D Eagle malgré le fait que ce dernier soit encore en service pour plus de dix ans.
Il faut dire que ses qualités de furtivité bien plus poussées que sur le Lockheed F-117 Night Hawk en font un redoutable adversaire pour ceux qui envisageraient de violer l’espace aérien des États-Unis. Quasi indétectable au radar il possède en outre une signature infrarouge parmi les plus faibles au monde pour un avion à réaction.
Non en fait tenter d’abattre un Raptor en plein vol reviendrait à essayer de gagner le gros lot d’un jeu de grattage avec les mains attachées dans le dos et recouvertes de moufles. C’est dire si ce n’est pas gagné !
Alors bien entendu ses nombreux détracteurs, notamment européens, soulignent que l’avion a déjà été virtuellement shooté en plein vol par des machines comme le Dassault Aviation Rafale et l’Eurofighter EF-2000 Typhoon. Et c’est vrai. Cependant il faut aussi remarquer que les pilotes américains semblaient avoir l’ordre de ne pas pousser leurs machines au maximum de leurs possibilités, de manière à ne pas révéler à leurs alliés (et aussi aux journalistes accrédités !!!) toutes les capacités de celui qui est actuellement encore le seul et unique chasseur de cinquième génération opérationnel au monde.
Et ça pour l’Amérique c’est une sacré carte de visite. Car quoiqu’on puisse penser de ce pays sa force aérienne a toujours su être au top niveau depuis 1947 dans le domaine de la chasse. Histoire de se souvenir un peu, voici quelques-uns des grands chasseurs qui précédèrent le F-22 Raptor.
- North American F-51D Mustang.
- Lockheed F-80 Shooting Star.
- North American F-86D Sabre Dog.
- Lockheed F-94 Starfire.
- Convair F-102 Delta Dagger.
- Lockheed F-104 Starfighter.
- McDonnell F-4 Phantom II.
- General Dynamics F-16 Fighting Falcon.
Excusez du peu, mais il y a là quelques-uns de ceux qui ont véritablement révolutionné l’aviation de combat d’après-guerre.
Ah oui une particularité notable : avec le déclenchement de la guerre contre l’autoproclamé État Islamique le Raptor a su ajouter une corde à son arc. Il est désormais apte aux missions d’attaque au sol et d’appui aérien rapproché au moyen de bombes guidées GPS et/ou laser et de missiles air-sol. De quoi le rendre encore plus incontournable pour les années à venir, malgré des succès plus que relatifs dans ce nouveau rôle. Mais bon il est évident que les ingénieurs de Lockheed-Martin et de la DARPA ont déjà remédié à cela.
Initialement prévu pour servir jusqu’en 2030 et l’arrivée programmé d’un successeur de sixième génération (piloté?) le Lockheed-Martin F-22 Raptor pourrait bien demeurer en service jusqu’en 2040 ou 2045. Pas sûr qu’alors il soit réellement devenu obsolète, car personne ne sait si les Chinois, les Européens, les Indiens, ou les Russes auront réussi à proposer un avion réellement aussi bon que le biréacteur furtif américain.
Photos © Lockheed-Martin et US Air Force.
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2 Responses
Quel avion magnifique. Une ligne racée très réussie. Heureusement qu’il a changé depuis son prototype disgracieux. Pour ce qui est de la furtivité, les radars trans-horizons sont capable de mettre à mal cette capacité. Le radar français trans-horizon nostradamus a été capable de suivre pendant leurs missions les bombardiers B-2 spirit pendant leurs raids sur le Kosovo alors qu’ils auraient la signature radar d’un petit oiseau.
Quelle dégaine il a !