C’est un exercice majeur pour les forces atlantistes qui vient de se dérouler dans toute la Roumanie. Plusieurs états membres de l’OTAN ont participé à une vaste série de manœuvres aériennes, terrestres, et amphibies baptisé Noble Jump 2017 et visant à mettre en commun les savoir-faire de chacun en vue d’un possible engagement opérationnel futur. La majorité des aéronefs fournis provenait des États-Unis, de Roumanie, et du Royaume-Uni.
Des éléments terrestres allemands, américains, britanniques, danois, espagnols, et roumains, ont donc sillonné les routes mais aussi les campagnes du centre et de la moitié est du pays. L’US Navy avait de son côté engagée une partie de ses moyens amphibies, permettant notamment aux marins roumains de s’entraîner aux opérations de débarquement avec des matériels terrestres provenant d’autres états membres. Il faut savoir que la petite marine roumaine ne possède aucune capacité amphibie !
Au niveau aéronautique outre des Boeing C-17 appartenant à la Royal Air Force et utilisés pour le largage de troupes aéroportées le gros des opérations a concerné les voilures tournantes. L’armée américaine avait déployé des hélicoptères de combat Boeing AH-64E Apache Guardian et de transport Sikorsky UH-60L Blackhawk. De son côté la Roumanie a mis à disposition des forces de l’OTAN cinq IAR-330 dont un appartenant à sa marine.
Ces derniers hélicoptères ont permis à certains fantassins américains de réaliser leur baptême sur Puma.
Entre fin mai et ce début de mois de juin 2017 les forces de l’OTAN ont eu la chance de bénéficier d’une météo particulièrement clémente sur toute la Roumanie, permettant la conduite de Noble Jump 2017 aussi bien de jour que de nuit. Les rotations d’hélicoptères se sont quand à elles déroulées sans aucune forme de souci. Un biréacteur d’évacuation sanitaire Bombardier Challenger 604 appartenant à la Royal Danish Air Force avait été prépositionné en cas d’urgence absolu mais n’a pas eu à être activé.
Aux vues des dégradations de la situation diplomatique et militaire dans certaines régions sécessionnistes ukrainiennes on peut aisément se dire qu’un tel exercice à toutes les raisons d’exister. Depuis l’annexion de la Crimée par la fédération de Russie en 2014 l’organisation atlantiste scrute de très près ce qui se passe sur sa façade sud-est, notamment à la demande de certains de ses états membres comme la Bulgarie ou la Roumanie.
Alors on peut se demander si un tel exercice n’aurait pas besoin d’être montée en puissance avec notamment des moyens amphibies et aériens britanniques et français ? La question reste en suspens.
Photos © OTAN
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