Une nouvelle incursion au-dessus d’un état balte qui légitime un peu plus la mission Baltic Air Policing menée par les forces aériennes des pays membres de l’OTAN. Ce mardi 1er novembre 2016 un avion de reconnaissance et de surveillance Antonov An 148 appartenant à la garde frontalière russe a violé l’espace aérien mais aussi maritime estonien durant plus de dix minutes. Une incursion qui s’est bien entendu déroulé alors que le transpondeur du biréacteur de nouvelle génération était visiblement défectueux.
C’est au-dessus de l’île de Vaindloo, dans le golfe de Finlande, au beau milieu des eaux territoriales estoniennes que l’avion a été repéré par les radars de défense aérienne de ce pays. Il faut savoir que ce minuscule bout de terres émergées administrativement rattaché à la commune de Vihula est revendiqué depuis plusieurs années par la fédération de Russie. Il faut dire que durant la guerre froide la marine soviétique avait pris pour habitude de faire croiser certains de ses sous-marins nucléaires par les eaux de l’îlot. De nos jours Vaindloo est un havre de paix pour les nombreux oiseaux migrateurs tandis que ses eaux largement poissonneuses font la richesse des pêcheurs de la région. Une manne économique qui n’a sûrement pas du échapper à Moscou.
Le temps que les deux Eurofighter EF2000 allemands de permanence ne prennent les airs l’Antonov An 148 avait retrouvé l’espace aérien international. Et comme par miracle son transpondeur s’était remis à fonctionné. La technologie russe ce n’est tout de même plus ce que c’était !!!
Plus sérieusement ce énième viol de l’espace aérien souverain estonien par un avion militaire russe est intervenu au moment où les ministres de la défense des trois états baltes, de la Géorgie, et de l’Ukraine se réunissaient à Riga. Dans la capitale lettone ces cinq dirigeants réfléchissaient à une meilleure prise en charge par le droit international des violations de souveraineté répétées de la part de l’aviation russe.
Une réponse diplomatique qui pourrait bien gêner les autorités russes et permettre une pérennisation de Baltic Air Policing au moment où certains états membres de l’organisation atlantistes pressent les états baltes de trouver une solution d’avenir. Depuis plusieurs semaines Estoniens et Lettons demandent à l’OTAN de déployer en permanence deux de ses Boeing E-3A Sentry, et non uniquement un comme c’est actuellement le cas.
Pendant ce temps là rien ne semble empêcher l’aviation russe dans sa volonté de poursuivre son espionnage du territoire de ces trois petits états européens. Bon en même temps cela permet d’entraîner nos pilotes aux réactions rapides.
Photo © Ministère estonien de la défense.
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5 Responses
Nous devrions les remercier de servir de plastron…
Franchement monsieur Arnaud vous y allez un peu fort je trouve … Faire des allégations comme ça contre les Russes dont nous connaissons la probité. Ils ont eu une panne de transpondeur qu’ils ont tente de réparer en plein ciel malheureusement l’avion a perdue son cap vue qu’ils s’attelaient tous a la réparation, dés la réparation effectué ils se sont rendu compte de leur erreur et ont repris leur vol normal. Vous êtes tous agaçant a voir le mal partout avec les Russes………
faudrait que tout les pays qui sont « visité » par des avions en panne de transpondeur ce cotise pour en fournir aux russes
c’est incursion on comme but principal la propagande a ‘usage interne, laissons-les faire joujou et restons la tête froide ,cela n’a aucun intérêt pour nous de réagir plus vigoureusement
Donc si je vous suis bien il ne faudrait pas réagir à ces violations d’espace aérien, sous peine de tomber dans le panneau de la propagande russe ?