L’emploi de missiles de croisière embarqués sur avions de combat français semble se généraliser sur le théâtre d’opérations syrien. Ce dimanche 21 août 2016 au petit matin l’Armée de l’Air a réalisé un raid aérien de grande ampleur contre une série de positions fortifiées de l’organisation terroriste Daech en Syrie à l’aide de missiles SCALP-EG. Il a été réalisé par quatre Mirage 2000D et quatre Rafale.
Ayant pris l’air depuis la Base Aérienne Projetée en Jordanie les huit avions de combat français ont rapidement pénétré l’espace aérien syrien sans rencontrer la moindre résistance de la part de la chasse du régime de Damas. Ils ont pu rejoindre les abords de la ville de Raqqa, depuis longtemps tombée aux mains des djihadistes de l’autoproclamé État Islamique qui en ont fait leur capitale économique et politique.
Au grand dam des populations civiles (innocentes rappelons-le) cette cité datant de l’Antiquité est donc devenue une cible de choix pour les avions de la coalition internationale autant que pour ceux des forces de Bachar El-Assad et par ricochet leurs alliés de l’aviation russe.
Si chaque Mirage 2000D engagé n’ont emporté qu’un seul missile de croisière SCALP-EG cette charge offensive a été doublée sous les Rafale. Ce sont donc douze de ces redoutables munitions de précision qui ont pu être tiré à distance de sécurité. Malgré cela les missiles SCALP-EG demeurent des armes d’une redoutable précision, de l’ordre du mètre pour un tir pouvant être effectué au-delà de 250 kilomètres de la cible.
À la différences des munitions guidées types A2SM et GBU-12 largement employés sur Rafale et Mirage 2000D le SCALP-EG est un missile de croisière, ce qui signifie qu’il dispose d’un propulseur et peut donc voir sa trajectoire modifiée même après le tir. D’un prix bien supérieur à ces deux munitions il est donc réservé aux objectifs de grande valeur ou bien ceux férocement défendu par Daech.
Ce raid aérien s’articule autour d’une stratégie visant à la reprise prochaine de la ville syrienne par des troupes terrestres. On sait que les objectifs visés par les avions français concernaient notamment des sites industriels appartenant à Daech, des stocks d’armes et de munitions, et des postes de commandement. Autant d’infrastructures dont la perte fera cruellement défaut à ces terroristes pseudo-religieux. On ignore pourtant le nombre de combattants ennemis tombés sous le feu des missiles français.
Il est à noter que comme souvent le raid aérien était accompagné d’un avion de reconnaissance et de commandement aéroporté Dassault Atlantique appartenant à la Marine Nationale.
Photos © ministère de la défense.
En savoir plus sur avionslegendaires.net
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
5 Responses
J’espère que tous on fait coup au but car à 850 000€ le scalp, ce raid revient à 10 millions € juste en munition.
Seul une centaine de ces missiles seront modernisés (ou plutôt prolongés), les autres seront fatalement démantelés. Donc autant les utiliser. Pour le prix, ben ils ont été payés depuis longtemps non? De plus, on sait tous (pas vous?) que daesh s’enterre. Il faut donc des munitions à très fort pouvoir de pénétration. Ici ce n’est sûrement pas la distance de sécurité qui est recherchée, mais bien la capacité destructrice. Ça paraît logique tout ça vous trouvez pas?
Je ne savais pas que certains de ces missiles seraient retirés du service. Donc dans ce cas là, oui autant les utiliser. Sinon il y a la BGL 1000 pour l’attaque de bunker ou de cibles enterrées, à condition de n’avoir aucune défense anti-aérienne dans le coin.
Ils arrivaient à date de péremption?
Considérant le prix de ces munitions ceux-ci doivent être utilisées avec parcimonie. J’approuve entièrement l’expression « ces terroristes pseudo-religieux » employée par Arnaud.