C’est une phase importante pour la troisième sous-version du célèbre chasseur multirôle furtif américain. Depuis ce samedi 13 août 2016 et pour une durée d’une semaine environ quatre Lockheed-Martin F-35C Lightning II sont déployés à bord du porte-avions américain USS George Washington (CVN-73) afin de valider la dernière phase avant sa déclaration opérationnelle attendue d’ici à un an et demi. Les avions appartiennent au squadron VX-23, une des unités d’essais en vol de l’US Navy et au VFA-101, une unité opérationnelle.
Les quatre F-35C Lightning II ont donc quitté NAS Patuxent River où ils sont habituellement stationnés pour rejoindre l’océan Atlantique. Fort heureusement l’USS George Washington ne croisait pas en haute mer mais faisait des « ronds dans l’eau » non loin de la baie de Chesapeake. C’est uniquement une fois sa précieuse cargaison à son bord que le pacha a pu donner l’ordre de prendre vraiment la mer.
Cette phase d’essais est appelée DT-3, pour Development Test 3. Elle consiste à valider sur des avions de présérie toutes les capacités de décollage, d’appontage, mais aussi de manœuvres sur le pont d’envol et dans le hangar aviation du F-35C. Les appareils sélectionnés pour cette mission très particulières portent les numéros de série 73, 75, 121, et 123 dans la nomenclature de l’US Navy.
Afin de s’assurer que le futur chasseur multirôle embarqué américain pourra remplacer les derniers McDonnell Douglas F/A-18A & B Hornet d’ici 2019, ces essais doivent se dérouler aussi bien par temps calme que par mer démontée. Ces vols se déroulent aussi bien de jour que de nuit.
De ce fait pilotes et ingénieurs d’essais sont suspendus aux aléas de la météo.
C’est cependant sous la protection d’une escadre complète de navires de guerre que la marine américaine réalise la campagne d’essais DT-3. Le Pentagone craignant plus que tout l’espionnage, le survol du porte-avions est strictement interdit à tout aéronef. Qu’il soit militaire ou civil. C’est pour cela que l’USS George Washington croise dans une zone demeurée secrète mais à l’écart de toute circulation aérienne régulière.
À chaque décollage d’un F-35C plusieurs chasseurs embarqués sont déjà en l’air, assurant la police du ciel autour du chasseur furtif.
Moins sujet à polémique que les versions F-35A et B, le F-35C est véritablement attendu par les pilotes de l’US Navy. Car s’il doit remplacer rapidement les premières versions du Hornet, il devra aussi d’ici à 2023-2025 le faire avec les versions C & D qui commencent elles-aussi à montrer des signes de fatigue.
Avec ce Lightning II les Américains disposeront-ils d’un véritable chasseur multirôle embarqué, ou bien d’un avion d’attaque tous-temps ultramoderne ?
Photos © US Navy.
En savoir plus sur avionslegendaires.net
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
13 Responses
Avant le F-18, ils avaient des Corsair (monomoteur), attendons voir…
Mon opinion est qu’il fera une très bonne plateforme air-sol, très stable, apte à l’entrée en premier sur un théâtre et capable de délivrer des effets intéressants.
Pour la mission air-air, ça peut par contre coincer en milieu ultra-marin. Je vois deux soucis : la taille de salve (nombre de missiles embarqués) et l’allonge (rayon d’action), c’est un avion court sur pattes.
Avantage dogfight : le viseur de casque (pour les tirs dépointés, y’a pas mieux…) peut compenser un défaut manœuvrabilité.
En tout cas, après des années de dénigrement et d’attaque, les pilotes ont l’occasion de montrer de quoi il est capable. Que le meilleur vent les accompagne !
Je rajouterai à votre ( très bon )commentaire dans les points positifs : l’agilité des tous derniers S.9x ;car même le meilleur chasseur (air air) ne vaut rien sans de bons missiles. On peut prendre en exemple les problèmes du f4 au Vietnam au début avec des missiles très peux fiables( qui ont coûté cher en perte humaine et matériel) (et pas de canons pour palier au PB).
L’U.S. Navy est déjà en train de plancher sur son remplaçant, elle doute sur le concept de la furtivité et elle déteste que ses porte-avions soient obligés de se rapprocher des terres car comme vous le dites le F-35 à les pattes courtes.
Je ne sais pas d’où vous tenez une telle information Voltaire FR car je n’en ai jamais entendu parlé. Et si selon vous la marine américaine plancherait sur de telles machines quels en seraient les avionneurs ?
D’un magazine spécialisé en défense stratégie…
Et lequel si ce n’est pas trop vous demander ? Car j’ai fait des recherches après votre propos dessus et je n’ai trouvé nulle trace de vos dires. Sauf sur sources très discutables. Donc si vous pouviez être un peu plus précis Voltaire FR.
« DSI » mon cher Arnaud, je pensais être modéré de donner le nom d’un mag. C’est une fiche programme pour le moment, aucun avionneur de sélectionné (officiellement).
J’ai beau lire de temps en temps cette revue cet article a du m’échapper. Pas d’autres sources ?
Depuis 2016 on sait que la Navy a commandé ses Super Hornet block 3 et ne prévoit la certification initiale opérationnelle de la version C du F35 pas avant 2021… Problèmes de structure,de logiciels, de stabilité lors des phases d’appontage et d’accélération lors de départs à masse maximale… L’article en question dit même que la Navy jure qu’elle ne se laissera plus jamais dicter ses choix en matière de chasseur embarqué… Il est vrai que Navaliser un chasseur conçu comme terrestre reste une gageure… Ce qui fait de notre Rafale national une bête très rare !!! Cocorico !!!
Sauf que ni le Rafale M ni le F-35C ne peuvent être considérés comme des avions navalisés puisque conçu dès le début pour être embarqués.
Le f4 phantom 2 et le super étang art ont eux été conçus pour être embarqués.
Désolé super étendard…