Alors que les médias du monde entier ont les caméras focalisées sur l’arrivée des sportifs et sur les retards structurels dans l’hébergement et les équipements olympiques, il est peut être utile que nous nous penchions sur le cas des aviateurs qui auront la charge de protéger cet évènement planétaire. Dès le début de ces Jeux Olympiques de Rio 2016, c’est à dire la cérémonie d’ouverture ce vendredi 5 août, plusieurs avions de combat seront dans les airs pour assurer une sécurité ultra-rapprochée. Il faut dire que le Brésil a été récemment clairement visé par des menaces terroristes.
Il ne faut pas non plus oublier que certaines délégations étrangères sont classées à très haut risque sécuritaire (pêle-mêle les Américains, les Britanniques, les Français, ou encore les Israéliens) en raison souvent de leur politique étrangère. On touche ici aux limites de l’olympisme contemporain. Depuis les JO d’été de Munich en 1972 chacun sait que la sanctuarisation des Jeux n’existe plus. La sécurité est devenue donc une priorité pour le Comité International Olympique lorsqu’il désigne une ville ou une province pour accueillir l’évènement.
Et il semble bien que les Brésiliens aient pris la pleine mesure du danger. Donc dès ce vendredi 5 août 2016 une « bulle » de protection aérienne sera en place au-dessus de Rio de Janeiro, un peu à la manière de ce qu’Américains et Français sont capables de faire dans une pareille situation. Mais forcément pas avec les même moyens. Deux avions de veille radar Embraer E-99 ainsi qu’une escadrille de défense aérienne assureront H-24 la protection air-air des stades, du village olympique, et plus largement de toute la ville et de sa fameuse baie.
Les Northrop F-5EM Tiger II, puisque c’est eux qui ont été désignés pour assurer cette mission, voleront en permanence avec chacun au moins un missile air-air AIM-9 Sidewinder bon de guerre ainsi que leurs canons-mitrailleurs de calibre 20mm alimentés. Afin de ne pas trop stresser les Cariocas des exercices se déroulent depuis la mi-juillet quasi quotidiennement, les habitants de Rio sont donc désormais habitués au rugissement des réacteurs de leurs vénérables chasseurs. Le scénario redouté par le CIO et les Brésiliens est bien entendu une attaque terroriste de grande ampleur type 11 septembre 2001 où un avion de ligne servirait de bombe volante contre le site olympique.
Mais depuis les récentes attaques contre l’aéroport et le métro bruxellois en mars 2016 ou encore plus récemment contre les festivités du 14 juillet à Nice, les forces brésiliennes savent qu’elles peuvent avoir à faire face à du terrorisme plus difficilement repérable. Pour autant son aviation s’y est préparée, avec le concours des forces spéciales et dit-on dans le pays de « conseillers étrangers ». Pour preuve de l’engagement de la Força Aérea Brasileira, même ses commandos de l’air sont désormais opérationnels à 100% pour des missions antiterroristes en zone urbaine.
Gageons que tout ce dispositif permettra à ces Jeux Olympiques de demeurer ce qu’ils doivent être : la grande fête internationale du sport.
Photos © Força Aérea Brasileira.
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2 Responses
je crois malgré tout que le Brésil dans son ensemble n’est pas prêt a recevoir les J.O. Croisons les doigts que rien n’arrive…
Dans son ensemble nous ne savons pas mais au niveau défense et sécurité ils semblent bien maîtriser leur sujet, notamment pour ce qui est de la défense aérienne.