Voilà bien un fait qui pourrait déstabiliser plus d’un néophyte ou d’un jeune passionné d’aviation. Pourquoi le légendaire bimoteur de transport Douglas C-47 Skytrain est-il universellement connu sous le nom de baptême de Dakota ? Il s’agit en fait de sa désignation dans le système britannique. Du coup voici un rapide coup d’œil sur ces avions qui durant la Seconde Guerre mondiale virent leur nom américain d’origine remplacé par un autre pour les besoins de l’Air Ministry et des forces du Commonwealth britannique. Bien entendu certains avions et hydravions conservèrent leur désignation originelle.
- Le Brewster SB2A Buccaneer devenu au sein de la Royal Air Force et de la Fleet Air Arm le Bermuda.
- Le Curtiss P-36 Hawk, devenu au sein de la Royal Air Force le Mohawk.
- Le Curtiss P-40 Warhawk, devenu au sein de la Royal Air Force le Tomahawk.
- Le Curtiss SBC Helldiver, devenu au sein de la Royal Air Force le Cleveland.
- Le Douglas A-20 Havoc, devenu au sein de la Royal Air Force le Boston.
- Le Douglas B-18 Bolo, devenu au sein de la Royal Canadian Air Force le Digby.
- Le Douglas C-47 Skytrain, devenu au sein de la Royal Air Force, de la Royal Australian Air Force, de la Royal Canadian Air Force, et de la Royal New Zealand Air Force le Dakota.
- Le Grumman F4F Wildcat, devenu au sein de la Fleet Air Arm le Martlet.
- Le Grumman J4F Widgeon, devenu au sein de la Fleet Air Arm le Gosling.
- Le Lockheed B-34 Lexington, devenu au sein de la Royal Air Force et de la Royal Canadian Air Force le Ventura.
- Le North American T-6 Texan, devenu au sein de la Royal Air Force, de la Royal Canadian Air Force, et de la Fleet Air Arm le Harvard.
- Le Vought SB2U Vindicator, devenu au sein de la Fleet Air Arm le Chesapeake.
En fait plusieurs de ces avions étaient initialement destinés à la France mais suite à son effondrement face aux armées allemandes les autorités américaines décidèrent de les céder aux Britanniques et à leurs alliés. C’est notamment pour ça qu’on rencontrait des Martlet et des Wildcat dans les rangs de la Fleet Air Arm, les seconds étant ceux commandés neufs au titre de la loi de prêt-bail.
Il est à noter que les quatre-vingt sept Boeing B-29 Superfortress américains fournis à la RAF furent désignés Washington B Mk-1, mais cela eut lieu après la fin des hostilités quand Londres cherchait à acquérir un nouveau bombardier stratégique. Donc ils ne sont pas directement traité ci-dessus.
Photos © San Diego Air & Space Museum.
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5 Responses
Très bon article il faudrait faire un article similaire mais inversé. Ces aéronefs anglais qui changèrent de noms au Etat-Unis.
Exemple du Cambera devenu B-57.
Ça peut en effet avoir son intérêt sauf que le Canberra (avec un « n » et non un « m », ici la règle grammaticale n’existe pas) est désigné B-57 car il entrait dans la nomenclature américaine de l’époque, que vous trouverez dans la partie dossier du site, sur les systèmes de désignation.
Très instructif ! Super article, une fois de plus, merci !
Article intéressant mon cher Arnaud. Cependant il ne serait pas complet, si vous oubliez de signaler l’emploi des Boeing B-17F, appelées « Spook » dont le rôle était de brouiller les radars ennemis lors de raids aériens. Elles furent utilisées à partir de janvier 1944 au sein des escadrons 214 et 223 (équipé lui de Forteresses III.) et même si le nombre d’appareils ne fut pas énorme, il paya un lourd tribut à la victoire finale.( 15 appareils perdus, 81 tués et 37 prisonniers de guerre). Ces Boeing B17F provenaient des (déjà) surplus de l’USAAF.
En fait ce dont vous parlez est une sous-version, elle n’entre donc pas en ligne de compte, d’autant que l’appellation Spook » relève plus du sobriquet que de la véritable désignation officielle.