Un immense feu de forêt s’est déclenché la semaine passée dans le nord de la Province de l’Alberta au Canada. Les faibles précipitations des derniers mois ont transformé la forêt boréale de cette région en véritable poudrière. Les températures anormalement élevées et les forts vents ont vite fait d’aggraver la situation qui est rapidement devenue hors de contrôle.
Dès mercredi, l’Alberta a déclaré l’état d’urgence et forcé l’évacuation des 80 000 habitants de la ville de Fort McMurray dont plusieurs quartiers sont devenus la proie des flammes. Les incendies ont déjà détruit plus de 1 600 résidences et autres bâtiments de Fort McMurray. Même l’aéroport de cette communauté éloignée des grands centres est menacé par les flammes. Des images apocalyptiques de l’évacuation précipitée, où l’on voyait la forêt embrasée à quelques mètres de la route surchargée de véhicules fuyant la ville, ont laissé craindre le pire. Toutefois, on ne déplore aucun décès ou blessé grave à ce jour.
Face à l’ampleur de cette catastrophe, le Service aérien du Gouvernement du Québec va dépêcher sur les lieux quatre de ses appareils Bombardier CL-415 et leurs équipages pour prêter main forte aux autorités de l’Alberta.
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7 Responses
Les photos parlent d’elles-même.
Au risque de te surprendre mon cher Marcel cette série de feux fait aussi les unes des chaines d’information en continue et des JT ici en France. Bien sûr il n’est pas encore question que notre pays propose son aide au Canada, la traversée de l’Atlantique nord serait difficile pour les CL415 de la Sécurité Civile mais je crois savoir que des solutions sont à l’étude aux USA, avec notamment les C-130H de lutte anti-feu de l’USANG. Enfin si le Canada en vient à demander l’aide internationale.
J’ai regardé hier Euronews et je fus surpris par l’ampleur de la couverture sur cette catastrophe naturelle. Les conditions climatiques du nord de l’Alberta sont à l’origine de cet immense brasier déclenché par Dame Nature. Il fait très chaud depuis très longtemps et la végétation est très sèche. La hauteur des arbres favorise aussi la propagation. Peu de neige recouvre encore le sol et cette province a peu reçue de pluie. A tire de comparaison, il y a encore plusieurs lacs au Québec qui ne sont pas encore calés(le lac qui cale, ou est calé, n’est plus couvert de glace (à au moins 70 %) et aucun feu de forêt ne sévit. Les bombardiers d’eau ne peuvent tous seuls vaincre ce feu. Les Forces armées canadiennes sont également impliqués dans les opérations. Né par Mère Nature celui-ci mourra grâce à de bonnes précipitations de pluie pendant plusieurs jours suscitée par Dame Nature. Et bon courage aux concitoyens de l’Alberta et aux combattants du feu.
Pensées pour nos amis canadiens
Le gouvernement canadien a t’il demandé l’aide des Etats-Unis ? Car ils sont bien équipés niveau bombardier d’eau avec C-130 hercules, DC-10, 747 evergreen supertanker entre autres. En tout cas courage à vous amis canadiens et albertains.
Non! Pour combattre un incendie de cette ampleur, les pompiers et équipes d’intervention au sol sont nécessaires avec l’appuie de divers types d’aéronefs. Ceux-ci ne peuvent à eux seuls vaincre cette incendie. Les pilotes rapportent que la chaleur dégagée par ce brasier est si élevée qu’ils doivent larguer l’eau à des altitudes beaucoup plus basse que normalement. Sinon, l’eau larguée n’atteint pas le sol, elle se transforme en vapeur d’eau! Le ministre de la défense a annoncé que pour le moment , les membres des Forces armées ne participeraient pas directement au combat au sol contre cet gigantesque feu. Il faut détenir une formation spécifique pour combattre les incendies de forêts. Peu de militaires canadiens possèdent cette qualification. La croix -rouge canadienne a récolté de 30 millions de dollars en don provenant de canadiens. Et le gouvernement d’Ottawa s’est engagé à donner au moins une somme identique aux victimes. Contrairement aux provinces de l’Ontario et du Québec, l’ouest canadien n’a pas reçu de fortes précipitations de neige et de pluie et ces facteurs expliquent ce gigantesque feu de forêt. Ces feux ressemblent sur bien des aspects aux feux qui sévit dans l’état de la Californie au Etats-Unis. Merci pour vos messages de sympathie.
Comme le dit Simon les bombardements aériens ne suffisent pas. Il faut aussi prévoir des ruptures de feu, c’est à dire le creusement (au tractopelle ou à l’explosif) de tranchées permettant de stopper la propagation des flammes et surtout d’orienter l’incendie vers l’endroit où l’on veut qu’il aille. Certains pompiers français (notamment ceux des SDIS40 et 83) s’en sont fait une spécialité. On peut même envisager des brûlages contrôlés : c’est à dire incendier à l’avance un territoire naturel, y amener le feu de forêt qui se consumera de lui-même au contact de ce sol déjà calciné.
Mais face à un feu de l’ampleur de Fort McMurray tout ceci reste très théorique. Personne n’a eu à en combattre un pareil dans les 40 dernières années, ni en Europe ni en Amérique du nord.
Observez la taille imposantes des nos arbres. Et pour aménager de convenables tranchées cela exige de la machinerie spécifique qu’utilisent les compagnies forestières et papetières. Encore faut-il transporter ces équipements et le personnel sur les bons endroits au bon moment. Les journalistes étrangers rapportent que toutes les maisons des résidents étaient construites en bois et que celles-ci ont brûlé dans la ville. Le bois est une ressource très abondante en Amérique du nord. La grande majorité des maisons sont construites avec des produits forestiers et elles sont très bien isolées.