Récemment un sondage paraissait en France disant que Dassault Aviation était actuellement l’entreprise favorite des Français. Pourtant personne ne semble avoir voulu commémorer la disparition de son fondateur. Il y a 30 ans en effet, le 17 avril 1986, Marcel Dassault mourrait à l’âge de 94 ans. Avec lui c’était toute une partie de l’histoire aéronautique hexagonale qui s’en allait.
Hommage à l’un des plus grands noms de l’aventure des airs.
Tout ou presque a été écrit sur celui qui demeure trente ans après sa mort le père d’une certaine idée de l’indépendance aéronautique française vis à vis de ses alliés européens et américains. La preuve en est que ce type avait tout du génie, lui qui n’hésitait jamais à dire ce qu’il pensait aux politiques de son temps qu’ils soient de droite ou de gauche, qu’ils soient en gouvernance du pays ou en opposition.
Marcel Dassault était bien plus qu’un patron de grande entreprise ou qu’un ingénieur hors du commun, c’était avant tout un grand monsieur. Et un passionné des choses de l’air.
Car dès 1916 à l’âge de 24 ans il conçoit son premier système pour avion (militaire) sous la forme de la révolutionnaire hélice Éclair qui équipera pendant la Première Guerre mondiale plusieurs types différents d’avions de combat : du Caudron G.III au Spad S.VII en passant par le Dorand AR.1, ces avions disposaient de l’invention du jeune Marcel Bloch, son patronyme jusque son retour de déportation.
Car oui Dassault a aussi connu l’horreur des camps de la mort.
Si pour tous les aérophiles le nom de Dassault est lié à l’histoire des avions de combat, et notamment du génialissime Mirage III l’ingénieur parisien a aussi su s’orienter vers l’aviation civile : avec une chance insolente sur le Mystère XX et les jets d’affaires Falcon triréacteurs, avec moins de réussite pourtant concernant le Mercure 100 de ligne. Ce dernier n’avait pourtant rien d’un plantage.
Marcel Dassault c’est tout ça et bien plus encore, c’est aujourd’hui encore pour bon nombres d’entre nous des souvenirs en entendant le rugissement du réacteur d’un Mirage 2000C au-dessus de nos tête. Trente ans après son décès nous sommes nombreux à ne pas l’avoir oublié.
Photos © San Diego Air and Space Museum.
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8 Responses
À quelques jours après les 100 ans de l’hélice Éclair (et donc aussi ceux de l’entreprise Dassault Aviation) et à quelques mois des 30 ans du 1er vol du Rafale A car j’ai toujours en tête que le Grand Homme avait manqué cet événement de sa dernière création.
Merci Arnaud pour ce rappel
Je pense d’ailleurs que nous ferons un sujet en juillet sur le trentième anniversaire du 1er vol du Rafale A.
HA oui, je suis preneur… heu non, lecteur ;o)
Ces un homme qui a laissé son nom dans l’histoire, et plus positivement que son escroc de fils.
Je me garderais bien d’annoncer de telles affirmations. Personne n’est irréprochable. Marcel, de son temps profitait aussi de sa fortune pour « régler » certaines affaires, autre temps autres mœurs. On constate tout de même que Serge Dassault a su garder intacte son entreprise malgré les périodes difficiles.
Un grand homme qui a créé une grande entreprise aéronautique et des avions très reussi. Il est mort peu après la présentation de son dernier bébé, le Rafale qu’il n’aura pas vu voler. Dommage que le mercure 100 n’est pas autant plus car il était reussi et fiable. D’ailleurs je crois qu’il a servi de base à la conception de l’a320.
Que l’A-320 a profité des études du Mercure, j’ai des doutes. En revanche, le Mirage IV a inspiré certaines parties ou idées sur le Concorde
Il faut reconnaitre que niveau architecture générale les points communs entre le Mercure 100 et les premières ébauches de l’A320 sont troublants. Après ce sont deux biréacteurs de ligne et on ne peut pas trop faire autrement que de les voir se ressembler. Un peu comme la Caravelle et le DC-9. 😉