Voilà la question qui taraude le microcosme judiciaire franco-belge depuis quelques heures : le transfèrement du terroriste Salah Abdeslam, supposé membre du commando djihadiste responsable des attaques du 13 novembre 2015, entre la Belgique et la France pourrait-il se faire par hélicoptère ? Désormais on sait que oui, cela est faisable. Et comment le sait-on ? Il y a eu un précédent cette semaine d’un trafiquant international de stupéfiants.
Un gros « client » pour les services judiciaires belges et français a été transféré par la voie des airs, grâce à un hélicoptère placé sous la protection permanente des supers-gendarmes du GIGN. C’est depuis la cours de la maison d’arrêts de Bruges, là même où Abdeslam est incarcéré, que l’opération a été réalisée. Certains en Belgique et en France y voient un galop d’essais avant le très attendu transfèrement du terroriste arrêté à Bruxelles.
Alors quid de l’hélicoptère qui réaliserait ce transfèrement : un Puma de l’Armée de Terre, un EC145 de la Gendarmerie Nationale ou un hélicoptère identique de la Sécurité Civile ? Quoiqu’il en soit il sera surveillé comme le lait sur le feu par les autorités des deux pays. Car les policiers belges et français craignent qu’un transfèrement par la route ne soit source de risques d’évasion. Les éventuels complices du terroriste encore dans la nature pourraient vouloir lui faire prendre la poudre d’escampette. Et on sait que ces gens ne sont jamais avares de fusillades et de mitraillages en tous genres pour arriver à leurs fins.
Le recours à un hélico serait radical.
Mais au fait pourquoi un hélicoptère plutôt qu’un avion ? Car le premier a la capacité de venir prendre le terroriste dans la cour de la prison belge et de le déposer dans celle en France. Alors qu’avec l’avion les policiers (ou les gendarmes) doivent tout de même avoir recours à des convois routiers, par définition à hauts risques.
Au final ce transfèrement, et non extradition puisque Salah Abdeslam fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen et non international, risque bien de se faire dans la plus grande discrétion. Enfin dans la mesure du possible.
Photo © Olivier Cabaret.
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