Ce samedi 12 mars et ce dimanche 13 mars 2016 les riverains de la célèbre plateforme portuaire francilienne ont été les témoins d’un étrange ballet d’hélicoptères. Voilures tournantes de la Sécurité Civile et de l’Armée de Terre ont survolé à basse altitude, parfois à quelques dizaines de mètres seulement des toits des habitations, les villes voisines du port de Gennevilliers dans le cadre du volet aérien de l’exercice Sequana 2016. Il s’agit là principalement d’EC145 jaune et rouges et de Puma et Cougar de l’ALAT, un show aérien pour le moins étonnant.
Car en fait on ne peut pas dire que les populations aient vraiment été préparés à l’ampleur de l’exercice. Certes des camions de pompiers et des véhicules de la Sécurité Civile ont été aperçus aux abords du port. Mais il faut avouer que voir passer un Cougar en hippodrome à basse altitude, même quand on sait ce qui se passe, ça surprend. Il était tellement bas que j’ai réussi à lire son immatriculation.
Mais au fait pourquoi un tel déploiement de force au-dessus du port de Gennevilliers ?
L’exercice Sequana 2016 doit permettre de valider les concepts liés à une crue de la Seine comparable à celle que Paris à connu entre janvier et mars 1910. Connue sous le nom de crue centennale (parce qu’elle a un risque de 1% par an de se reproduire) celle-ci serait catastrophique pour Paris et sa banlieue, intégralement construite autour du fleuve nourricier. Plus de métro, le réseau RER bloqué, des pannes d’électricité, d’accès internet, et des coupures de gaz en pagaille. Les systèmes routiers et autoroutiers stoppés.
La seule solution pour évacuer les populations les plus exposées mais également les employés des entreprises du port, passe par l’hélitreuillage. Les équipages de l’ALAT et de la Sécurité Civile doivent donc s’habituer à évoluer au-dessus du port et des infrastructures particulières, en parfaite coopération avec les services de secours qui eux auront pour beaucoup les pieds dans l’eau. Car la question n’est pas de savoir si cette crue aura lieu mais quand, et donc de s’y préparer.
Reste que pour les passionnés d’aviation voir passer au-dessus des têtes de telles machines n’est pas anodin. Gageons que l’exercice s’est bien déroulé, avec notamment l’aide de la météo puisqu’un radieux soleil de fin d’hiver a régner sur le nord-ouest parisien. C’est tout de même bien plus agréable pour les équipages qu’un ciel bas et plombée comme la région sait aussi en connaitre à cette époque de l’année.
Photo © Arnaud Lambert.
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Une réponse
Je comprend maintenant pourquoi j’ai vu passer un hélicoptère de l’armée samedi après midi au dessus de chez moi, et il était presque en rase mote. Pourtant j’habite assez loin du port de Gennevilliers car je suis à Levallois-Perret.